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Hypertension chez la femme : un risque souvent sous-estimé

Rédigé par Experts COPMED
05/11/2025
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L’hypertension artérielle, aussi appelée HTA, est une maladie chronique souvent silencieuse, qui évolue sans symptôme apparent mais dont les conséquences peuvent être graves pour le cœur, le cerveau ou les reins. En France, elle constitue la maladie chronique la plus fréquente, touchant près d’un adulte sur trois, et serait responsable de plus de 55 000 décès en 2021, selon Santé publique France[1],[2]. Véritable enjeu de santé publique, ce fléau silencieux reste encore sous-diagnostiqué et sous-traité, en particulier chez les femmes. Chez ces dernières, les facteurs hormonaux, les périodes clés de la vie reproductive et certains changements métaboliques liés à l’âge modulent le risque de façon spécifique. Pourtant, l’hypertension féminine reste trop souvent sous-estimée, voire méconnue.

QU’EST-CE QUE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE ?

La tension artérielle, ou pression artérielle, correspond à la force exercée par le sang sur les parois des artères à chaque battement du cœur. C’est un indicateur essentiel du bon fonctionnement du cœur et du système circulatoire. Elle se mesure grâce à un tensiomètre et s’exprime sous forme de 2 chiffres :

  • Le premier chiffre, appelé pression systolique (ou tension maximale), correspond à la contraction du cœur ;
  • Le second chiffre, appelé pression diastolique (ou tension minimale), correspond à la phase de repos du cœur.

Chez l’adulte, une pression normale qui se situe autour de 120/80 mmHg (ou 12/8 cmHg) est considérée comme normale chez un adulte. Chez une femme de 50 ans, une tension dite normale peut aller jusqu’à 135/85 mmHg.

Lorsqu’une tension élevée persiste dans le temps, on parle alors d’hypertension artérielle. Selon la Haute Autorité de Santé et la Société Française d’Hypertension Artérielle, une tension mesurée à plusieurs reprises ≥ 140/90 mmHg en consultation permet de poser le diagnostic d’hypertension.

À RETENIR :

✅ L’hypertension artérielle (HTA) est une affection fréquente, souvent silencieuse, qui augmente significativement le risque d’accident cardiovasculaire.

✅  Chez la femme, le risque s’accroît après 50 ans, notamment avec la ménopause et la baisse des œstrogènes, qui fragilise la souplesse des artères.

✅  Une tension normale se situe autour de 120/80 mmHg, au-delà de 140/90 mmHg, on parle d’hypertension.

✅  Les signes d’alerte peuvent être discrets : maux de tête, fatigue, vertiges, palpitations ou troubles du sommeil.

La surveillance régulière et une hygiène de vie adaptée, soutenue par des compléments naturels aux effets bénéfiques sur le cœur,  sont des points clés pour prévenir et limiter l’hypertension.

CATÉGORIE DE TENSION ARTÉRIELLEPression systolique (mmHg)Pression diastolique (mmHg)Interprétation / Risque santé
Tension optimale< 120< 80Idéale, bon équilibre cardiovasculaire
Tension normale120 – 12980 – 84Aucune alerte, à surveiller régulièrement
Tension normale haute130 – 13985 – 89Surveillance renforcée conseillée
Hypertension stade 1
"14 de tension"
140 – 15990 – 99Début d’hypertension artérielle
Hypertension stade 2
"16 de tension"
160 – 179100 – 109Risque cardiovasculaire accru
Hypertension stade 3
"18 de tension"
≥ 180≥ 110Urgence médicale
Hypertension systolique isolée≥ 140< 90Fréquente après 60 ans, due à la rigidité artérielle

Il existe 2 types d’hypertension artérielle, elles diffèrent par leur origine :

  • L’hypertension artérielle essentielle, ou primaire, qui représente environ 90 à 95% des cas d’HTA selon l’INSERM[1]. Elle ne résulte pas d’une cause unique et identifiable mais d’un ensemble de facteurs génétiques, comportementaux et environnementaux. Cette forme d’hypertension s’installe progressivement, une hygiène de vie saine et un suivi régulier sont élémentaires pour limiter ses conséquences.
  • L’hypertension artérielle secondaire représente quant à elle 5 à 10% des cas. Contrairement à la forme essentielle, la cause qui fait monter la tension est identifiable. Une prise en charge de la cause sous-jacente peut permettre de faire baisser durablement la pression sanguine.

LES CAUSES LES PLUS FRÉQUENTES ET LES FACTEURS DE RISQUE

La pression sanguine n’est pas stable : elle varie naturellement au cours de la journée, en fonction de l’activité physique, du stress ou des émotions. Cependant, certains facteurs de risque, en s’additionnant, peuvent entraîner une hausse de tension, marquant le début d’une hypertension[3] :

     

    sedentarité

    Facteurs de risque non modifiables

    • L’âge : le risque augmente avec le vieillissement en raison de la perte d’élasticité des artères.​
    • Le sexe : à partir de 50 ans, lors de la ménopause, les femmes sont plus touchées par l’HTA.
    • L’hérédité : les antécédents familiaux d’hypertension accroissent la probabilité de développer la maladie.​

    Facteurs de risque modifiables

    • Alimentation riche en sel et en acides gras saturés : la consommation excessive de sel contribue à une élévation de la pression artérielle. De plus, une alimentation déséquilibrée, pauvre en fruits et légumes aggrave ce risque.​
    • Surpoids et obésité : ces conditions rendent la régulation vasculaire plus difficile et augmentent la fréquence d’hypertension.​
    • Sédentarité : le manque d’activité physique favorise la prise de poids et le durcissement des vaisseaux.​
    • Tabagisme : la nicotine induit une constriction des vaisseaux sanguins et perturbe la régulation artérielle.​
    • Alcool : une consommation excessive d’alcool est délétère pour la tension artérielle.​
    • Stress chronique : tant physique que psychologique, il peut contribuer à des élévations temporaires ou durables de la pression artérielle.​
    • Mauvais sommeil : les troubles du sommeil, notamment l’apnée obstructive, sont de plus en plus associés à l’hypertension[4].​

    Maladies associées et substances aggravantes

    • Diabète de type 2 : il endommage les vaisseaux et accroît le risque d’hypertension.​
    • Maladies rénales et endocriniennes : une altération du fonctionnement rénal ou hormonal influence directement la pression artérielle.​
    • Prise de médicaments ou substances : certaines molécules peuvent entraîner ou aggraver une hypertension.​

     

    Ménopause et hypertension, quel lien ?

    Chez la femme, les hormones œstrogéniques jouent un rôle protecteur sur le cœur et les artères avant la ménopause. Elles favorisent la dilatation des vaisseaux et une meilleure régulation de la pression artérielle[5],[6].

    Mais avec la baisse progressive des œstrogènes à partir de la périménopause, ce “bouclier vasculaire” s’affaiblit :

    • Les artères deviennent plus rigides et moins réactives.
    • Le cholestérol LDL et le poids corporel ont tendance à augmenter.
    • Les bouffées de chaleur, fréquentes à cette période, s’accompagnent parfois de pics de tension.

    De plus, certains traitements hormonaux substitutifs, notamment à base d’œstrogènes oraux, peuvent élever légèrement la tension artérielle, d’où l’importance d’un suivi médical régulier.

    LES SIGNES D’ALERTE CHEZ LA FEMME

    L’un des principaux défis de l’hypertension artérielle est sa latence silencieuse : la maladie peut évoluer pendant des années sans symptôme reconnaissable, jusqu’à ce que surviennent des complications cardiovasculaires graves. C’est pourquoi l’HTA est parfois qualifiée de “tueur silencieux”[1].

    Lorsqu’elle se manifeste, l’hypertension peut provoquer des troubles variés, souvent diffus et non spécifiques, ce qui complique le diagnostic :

    • Maux de tête fréquents, surtout au réveil, pouvant traduire une tension élevée nocturne.
    • Vertiges ou étourdissements, parfois associés à des variations.
    • Fatigue persistante ou inexpliquée, baisse d’énergie ou somnolence diurne peuvent être évocateurs de l’HTA.
    • Palpitations ou sensations de cœur qui bat fort, pouvant s’accompagner de palpitations irrégulières.
    • Saignements de nez, bourdonnements d’oreilles, troubles visuels transitoires (flou visuel, éclairs lumineux).
    • Dans les formes plus sévères ou non traitées, des symptômes d’alerte tels que douleurs thoraciques, essoufflement ou œdèmes peuvent apparaître.

    Il est important de rappeler que ces signes sont peu spécifiques : stress, anémie, troubles hormonaux ou ménopause peuvent provoquer des troubles similaires.

    Même si aucun trouble n’est exclusivement féminin, certaines situations ayant un impact sur la tension leur sont propres, c’est le cas de la grossesse, de la ménopause ou encore de la prise d’un contraceptif. De plus, certains symptômes, subtils ou atypiques tels que la fatigue, les troubles du sommeil, les bouffées de chaleur et de légères palpitations peuvent être attribués à d’autres causes, retardant ainsi le diagnostic et le traitement.

    hypertension

    Cette combinaison de facteurs explique pourquoi, chez la femme, les problèmes de tension peuvent rester “invisibles” plus longtemps, augmentant le risque de complications cardiovasculaires silencieuses[7].

    SURVEILLER SA TENSION (DIAGNOSTIC) ET ADOPTER LES BONS RÉFLEXES AU QUOTIDIEN

    Le suivi régulier de la tension artérielle est essentiel, surtout pour les femmes après 50 ans, lorsque le risque d’hypertension augmente. Plusieurs méthodes permettent de diagnostiquer et de contrôler l’HTA. Un diagnostic précoce, associé à de bonnes habitudes de vie, permet de prévenir efficacement les complications.

    Pour mesurer sa tension, il existe 3 méthodes fiables :

    1️⃣ La mesure en consultation reste la méthode de référence. Le professionnel de santé utilise un brassard adapté, après quelques minutes de repos, dans un environnement calme. Plusieurs mesures, prises à des moments différents, sont nécessaires pour confirmer une éventuelle hypertension, conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé.

    2️⃣ L’auto-mesure est aujourd’hui largement recommandée par l’Inserm pour dépister une hypertension masquée et surveiller l’efficacité du traitement. Il suffit d’utiliser un tensiomètre électronique validé, de préférence au bras, plus fiable qu’au poignet. L’idéal est de réaliser la mesure au calme, assis, le dos bien droit, les pieds à plat et le bras posé sur une table au niveau du cœur. Il est conseillé de ne pas fumer, boire du café ou faire d’exercice dans les 30 minutes précédant la prise. L’automesure de tension artérielle nécessite le respect de la « règle des 3 » : réaliser 3 mesures espacées d’une à deux minutes, le matin avant le petit–déjeuner et avant d’avoir pris vos médicaments ; effectuer également 3 mesures espacées d’une à deux minutes le soir avant de vous coucher ;  répéter ces mesures biquotidiennes pendant 3 jours de suite[8].

    3️⃣ Dans certains cas, le médecin peut proposer une surveillance continue sur 24 heures, afin d’observer la variation naturelle de la tension, identifier les pics nocturnes et adapter le traitement.

    TENSIONIL®

    Aide au maintien d’une pression sanguine normale grâce à l’olivier et soutient le confort circulatoire 

    Un diagnostic précis n’a d’impact que s’il s’accompagne d’un changement de mode de vie durable. Voici les gestes essentiels pour protéger naturellement votre cœur et vos artères :

    Alimentation bonne pour le cœur : limiter le sel (< 5 g/j) et privilégier les fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes et poissons gras, riches en nutriments et oméga-3.

    Activité physique régulière : viser 150 minutes par semaine d’effort modéré (marche, natation, vélo) pour renforcer le cœur, améliorer la circulation et réduire la tension.

    Maintien d’un poids sain : conserver un IMC  inférieur à 25 pour réduire le travail cardiaque et la rigidité artérielle.

    Gestion du stress et sommeil de qualité : pratiquer des techniques de relaxation tels que la méditation ou la cohérence cardiaque..

    Limitation de l’alcool et arrêt du tabac : éviter ces facteurs de risque pour une bonne santé cardiovasculaire.

    Supplémentation adaptée : opter pour des compléments naturels, composés d’actifs qui aident à maintenir une pression sanguine normale.

    Notre équipe de rédacteurs est composée de docteurs en médecine, biochimistes, naturopathes et d’experts en nutrition, micronutrition et diététique. 

    Sources : 

    [1] https://www.inserm.fr/dossier/hypertension-arterielle-hta/

    [2] Grave C, Bonaldi C, Carcaillon-Bentata L, Gabet A, Halimi JM, Tzourio C, et al. Le fardeau de l’hypertension artérielle en France en 2021. Bull Epidemiol Hebd. 2025;(12):196-206. https://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2025/12/2025_12_1.html [3]https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/hypertension-arterielle-hta/definition-facteurs-favorisants

    [4] Al Haddad N, Costanian C, Zibara V, Bilen Y, Kilani H, Tohme F, Bahous SA. The association between sleep disturbances and blood pressure variability: a review of the literature. J Clin Sleep Med. 2023 Aug 1;19(8):1533-1544. doi: 10.5664/jcsm.10566. PMID: 37078190; PMCID: PMC10394351.

     [5] Rosano GM, Vitale C, Marazzi G, Volterrani M. Menopause and cardiovascular disease: the evidence. Climacteric. 2007 Feb;10 Suppl 1:19-24. doi: 10.1080/13697130601114917. PMID: 17364594.

     [6] Santos-Parker JR et al. Sex differences in arterial stiffness and the role of sex hormones. Am J Physiol Heart Circ Physiol. 2018;314:H1020–H1031

     [7] Beale AL et al. Sex differences in cardiovascular risk and disease prevention. Nat Rev Cardiol. 2021;18:156–171

    [8]https://www.google.com/url?q=https://www.ameli.fr/assure/sante/bons-gestes/soins/prendre-tension-arterielle-domicile&sa=D&source=docs&ust=1762333260760461&usg=AOvVaw13veQvbym6UVotFjTQ_FXD

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