Le SOPK n’est pas une maladie unique mais un syndrome c’est-à-dire un ensemble de symptômes qui peuvent varier d’une femme à l’autre. Certaines auront des cycles irréguliers sans autre manifestation tandis que d’autres cumuleront troubles cutanés, troubles de l’ovulation, prise de poids, fatigue chronique ou encore infertilité. Ce large éventail rend le diagnostic parfois complexe et tardif, d’où l’importance d’une approche globale et personnalisée de la santé féminine.
Depuis 2003, le diagnostic repose principalement sur les critères de Rotterdam, établis par un groupe d’experts internationaux réunis par l’ESHRE et l’ASRM[2]. Il convient de réunir au moins deux des trois critères suivants pour poser un diagnostic de SOPK, après exclusion d'autres causes :
- Anovulation chronique ou cycles menstruels irréguliers (oligo- ou aménorrhée) ;
- Hyperandrogénie, cliniquement visible (acné, hirsutisme, alopécie) ou confirmée par une prise de sang ;
- Ovaires à l’aspect polykystique à l’échographie (au moins 12 follicules mesurant 2 à 9 mm ou un volume ovarien supérieur à 10 cm³).
✅ A retenir :
- Le SOPK est un trouble hormonal qui perturbe l’ovulation, augmente les androgènes et peut modifier l’aspect des ovaires.
- Ce syndrome est lié à un déséquilibre hormonal, une résistance à l’insuline, des facteurs génétiques et possiblement environnementaux.
- Les symptômes les plus fréquents sont des règles irrégulières, hyperpilosité, acné, prise de poids abdominale, fatigue et troubles de la fertilité.
- Le diagnostic du SOPK repose sur les critères de Rotterdam, qui combinent l’évaluation clinique, les dosages hormonaux et l’échographie pour identifier au moins deux des trois signes suivants : ovulation irrégulière, hyperandrogénie, et présence éventuelle d’ovaires polykystiques.
- La prise en charge, encadrée par un ou plusieurs professionnels de santé, peut combiner hygiène de vie, traitements ciblés et complémentation nutritionnelle pour aider à rééquilibrer les fonctions hormonales et métaboliques.