La santé de la femme et le confort féminin

Cycle menstruel : calculer, comprendre et mieux vivre chaque phase

Rédigé par Experts COPMED
06/05/2025

Le cycle menstruel rythme la vie des femmes, de la puberté à la ménopause. Il influence l’humeur, l’énergie, la peau, la digestion… et offre des repères précieux sur les moments les plus favorables à la conception en cas de désir d’enfant. Pourtant, il reste encore mal connu et peut devenir source d’inconforts ou d’incompréhensions. Apprendre à le connaître, à le calculer et à en reconnaître les différentes phases permet non seulement de mieux vivre chaque cycle mais aussi de repérer d’éventuels déséquilibres hormonaux.

LE CYCLE MENSTRUEL, C’EST QUOI EXACTEMENT ?

Le cycle menstruel est un phénomène naturel, cyclique et complexe qui accompagne les femmes pendant plusieurs décennies de leur vie. Ce cycle commence le premier jour des règles et se termine la veille des règles suivantes. Il suit une séquence hormonale précise, propre à chaque femme et pouvant varier d’un cycle à l’autre. Chaque mois, ce cycle prépare l’organisme à une éventuelle grossesse.

Tout au long du cycle, les hormones sexuelles féminines (œstrogènes et progestérone) fluctuent pour permettre :

  • L’ovulation, au milieu du cycle, correspond à la libération d’un ovule par l’un des deux ovaires.
  • La préparation de l’utérus à une éventuelle grossesse, via l’épaississement de la muqueuse utérine (l’endomètre).
  • Les règles marquent l’élimination naturelle de la muqueuse utérine, déclenchée par la chute des hormones lorsqu’il n’y a pas eu fécondation.

Ce processus est régulé par une communication étroite entre le cerveau et les ovaires, formant l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien. Il est indissociable de la fertilité mais ne se limite pas à la reproduction.

Le cycle menstruel influence de nombreux aspects du bien-être : humeur, niveau d’énergie, sommeil, appétit, digestion, qualité de la peau, libido, concentration… Les variations hormonales agissent en cascade dans l’organisme et un cycle perturbé peut révéler des déséquilibres hormonaux, du stress chronique ou certains troubles de santé. Observer son cycle, c’est aussi mieux comprendre ce que le corps exprime.

Un sujet longtemps tabou, aujourd’hui libéré

Parler de règles, d’ovulation ou de syndrome prémenstruel (SPM) a longtemps été évité, voire stigmatisé. Pourtant, le cycle menstruel concerne des millions de femmes chaque mois pendant près de 40 ans de leur vie. Il mérite une place pleine et entière dans les discussions sur la santé. Lever le tabou, c’est permettre à chacune de mieux vivre cette réalité biologique et prendre soin de sa santé féminine.

Comprendre son cycle, c’est se reconnecter à son corps, accueillir ses changements sans honte et poser les bases d’un accompagnement plus juste, plus naturel et plus éclairé.

✅ A retenir :

  • Le cycle menstruel est un processus naturel, hormonal et cyclique qui prépare le corps à une éventuelle grossesse. Il commence le premier jour des règles et se termine la veille des règles suivantes. Régulé par des fluctuations d’œstrogènes et de progestérone, il influence aussi l’énergie, l’humeur, la peau ou la digestion.
  • Un cycle menstruel dure en moyenne 28 jours mais une durée entre 24 et 38 jours est considérée comme normale tant qu’elle reste régulière.
  • Le cycle se divise en trois grandes phases : folliculaire, ovulatoire et lutéale.
  • Calculer la durée de son cycle permet de repérer sa période de fertilité, d’anticiper certains symptômes ou de déceler d’éventuels déséquilibres.
  • Une bonne hygiène de vie, une alimentation adaptée et des solutions naturelles ciblées peuvent aider à mieux vivre chaque phase du cycle.

QUELLE EST LA DURÉE NORMALE DU CYCLE MENSTRUEL ?

Un cycle menstruel dure en moyenne 28 jours mais cette durée peut varier d’une femme à l’autre et même d’un cycle à l’autre sans que cela soit pathologique. 

calendrier

Cette durée souvent évoquée correspond à une moyenne mais en réalité un cycle dit “normal” peut durer entre 24 et 38 jours sans que cela soit inquiétant[1].  Ce qui compte, c’est la régularité : un cycle légèrement plus court ou plus long peut être tout à fait physiologique tant qu’il reste relativement stable d’un mois à l’autre.

Par exemple, certaines femmes ont des cycles de 25 jours, d’autres de 32 jours. Ce rythme leur est propre et il peut évoluer avec l’âge, le mode de vie ou certains événements. En effet, le cycle menstruel peut aussi être influencé par le stress, la fatigue, les voyages, l’alimentation ou l’arrêt d’une contraception.

À l’inverse, des irrégularités importantes, comme des cycles qui varient fortement d’un mois à l’autre, peuvent signaler un déséquilibre hormonal ou une pathologie comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Il peut aussi arriver que le cycle se dérègle temporairement sous l’effet d’un choc émotionnel, d’un changement alimentaire brutal ou de certaines pathologies chroniques.

Il est également utile de distinguer la durée du cycle dans son ensemble de la durée des règles. Ces dernières durent généralement entre 3 et 7 jours avec une intensité variable selon les femmes et les périodes de la vie (adolescence, après une grossesse, préménopause…).

LES 3 PHASES DU CYCLE HORMONAL MENSTRUEL

Le cycle menstruel se compose de trois grandes phases qui sont définies par les variations hormonales et l’activité des ovaires : folliculaire, ovulatoire et lutéale[2].  Ces phases permettent la maturation d’un ovule, son éventuelle fécondation et la préparation de l’utérus à une grossesse. En l’absence de fécondation, elles aboutissent aux règles qui marquent le début d’un nouveau cycle. 

Mieux connaître ces étapes permet d’anticiper les fluctuations du cycle, de mieux comprendre ses ressentis… et d’y répondre avec bienveillance. 

1️⃣ La phase folliculaire (du jour 1 à l’ovulation, soit environ J1 à J13) :

Elle débute le premier jour des règles et se poursuit jusqu’à l’ovulation. 

À ce moment-là, les taux d’œstrogènes et de progestérone sont très bas, ce qui déclenche l’élimination de la muqueuse utérine : ce sont les règles, des saignements menstruels, généralement rouges ou brunâtres, plus ou moins abondants selon les femmes. Les premiers jours du cycle sont donc souvent marqués par une fatigue plus prononcée, des sensations de douleurs pelviennes ou une baisse de moral. Le corps est en phase d’élimination et demande du repos. 

Dès les règles terminées (généralement autour du 4ème ou 5ème jour), les taux d’œstrogènes commencent à remonter progressivement. Sous l’effet de la FSH (hormone folliculo-stimulante), un follicule dominant se développe dans l’un des ovaires. Le corps se prépare à ovuler : les pertes deviennent alors blanchâtres, crémeuses et plus visibles dans les sous-vêtements. Ce changement indique une fertilité croissante. Cette montée hormonale favorise alors un regain d’énergie, une meilleure concentration, une humeur plus stable et une peau souvent plus nette. C’est une période de relance progressive où le corps retrouve peu à peu son dynamisme.

2️⃣ La phase ovulatoire (autour du J14 environ dans un cycle de 28 jours) :

Lorsque le taux d’œstrogènes atteint un pic, il déclenche une montée de LH (hormone lutéinisante) qui provoque l’ovulation : l’ovule est libéré par l’ovaire et reste fécondable pendant 12 à 24 heures. Bien que très brève, cette phase est centrale : c’est la période de fertilité maximale. Juste avant et pendant l’ovulation, la glaire cervicale atteint son pic de qualité : elle devient transparente, élastique et très abondante, avec une texture proche du blanc d’œuf cru. Ces pertes glissent facilement sur les doigts ou peuvent mouiller les sous-vêtements. Ce type de glaire est typique de la fenêtre de fertilité maximale. 

Certaines femmes ressentent une légère douleur pelvienne d’un côté, une augmentation des pertes vaginales (plus fluides et claires), une hausse de la libido ou une sensation de dynamisme. Beaucoup décrivent cette phase comme un moment de confiance, de clarté mentale et de vitalité.

3️⃣ La phase lutéale (du J15 au J28 environ) :

Après l’ovulation, le follicule vidé se transforme en corps jaune qui produit de la progestérone. Cette hormone prépare l’utérus à une éventuelle grossesse.  Les pertes vaginales deviennent alors plus épaisses, collantes ou jaunâtres. Si la fécondation n’a pas lieu, le corps jaune régresse, les taux de progestérone chutent… et les règles réapparaissent : un nouveau cycle commence. 

Cette phase peut s’accompagner de symptômes prémenstruels : fatigue, troubles digestifs, seins douloureux, fringales, irritabilité ou hypersensibilité émotionnelle. Le corps entre dans une phase de ralentissement, c’est le moment idéal pour écouter ses besoins, adopter un rythme plus doux et soutenir son équilibre hormonal par une bonne hygiène de vie.

COMMENT CALCULER SON CYCLE MENSTRUEL ?

Savoir calculer son cycle menstruel est un premier pas vers une meilleure connaissance de soi. Cela permet non seulement de repérer sa période fertile ou les éventuels signes du syndrome prémenstruel (SPM) mais aussi d’anticiper les variations hormonales pour mieux les vivre au quotidien.

Pour calculer la durée d’un cycle menstruel, il suffit de suivre ces étapes :

  1. Repérer le premier jour des règles (les vrais saignements, pas de simples spottings) : c’est le jour 1 du cycle.
  2. Noter le jour juste avant les prochaines règles.
  3. Compter le nombre de jours entre les deux. Ce chiffre correspond à la durée totale du cycle.

Exemple : si les règles commencent le 2 avril et que les suivantes débutent le 30 avril, le cycle dure 28 jours.

Des outils pour mieux suivre son cycle

Aujourd’hui, de nombreuses applications mobiles permettent de suivre son cycle de façon simple et personnalisée : enregistrement des règles, des symptômes (humeur, sensations de douleurs, pertes, énergie…), identification des périodes d’ovulation ou du SPM… Ces outils aident à repérer les variations récurrentes et à mieux comprendre son rythme hormonal.

Pour celles qui préfèrent une approche plus intuitive ou déconnectée, un journal menstruel ou un calendrier papier permet de noter ses ressentis, ses observations quotidiennes ou encore l’évolution des pertes dans ses sous-vêtements. À la longue, ces données forment une véritable cartographie du cycle, précieuse pour ajuster ses habitudes et prendre soin de soi au bon moment.

Pourquoi suivre son cycle ?

Le cycle menstruel est bien plus qu’un simple enchaînement de règles mois après mois : c’est un repère hormonal, physique et émotionnel qui rythme la vie des femmes. En comprendre le fonctionnement, c’est mieux vivre chaque phase et parfois prévenir certains déséquilibres.

Suivre son cycle, c’est :

  • Identifier sa période de fertilité que ce soit dans le cadre d’un projet de grossesse ou simplement pour mieux connaître son corps en dehors d’un contexte contraceptif.
  • Observer les variations naturelles d’énergie, d’appétit, de sommeil ou d’humeur qui sont souvent liées aux fluctuations hormonales.
  • Repérer d’éventuels signes de déséquilibre hormonal (cycles irréguliers, absence d’ovulation, sensations de douleurs inhabituelles, SPM intense…), afin d’en parler plus facilement avec un professionnel de santé[3]
  • Adapter ses habitudes au rythme du cycle : alimentation, activité physique, temps de repos, gestion du stress ou complémentation peuvent être modulés pour mieux répondre aux besoins du moment.

QUAND LE CYCLE RÉVÈLE UN DÉSÉQUILIBRE

Le cycle menstruel peut devenir un véritable baromètre de la santé hormonale. Certains signes, lorsqu’ils sont récurrents ou s’intensifient, peuvent révéler un déséquilibre sous-jacent qu’il ne faut pas ignorer.

Certains signaux méritent une attention particulière :

  • Règles très abondantes, longues ou douloureuses au point de perturber le quotidien,
  • Cycles irréguliers, trop courts ou absents,
  • Saignements entre les règles (spottings ou métrorragies),
  • Sensations de douleurs pendant l’ovulation ou les rapports sexuels,
  • Fatigue chronique, troubles de l’humeur marqués autour des menstruations.

Ces manifestations peuvent être liées à des troubles du cycle menstruel.

En effet, avoir mal pendant les règles n’est pas une fatalité. Si les sensations de douleurs deviennent intenses, qu’elles empêchent de dormir, de travailler ou de bouger normalement, elles ne doivent pas être considérées comme “normales”. Elles peuvent être le signe d’un trouble plus profond tel que l’endométriose et nécessiter un accompagnement.

De même, les symptômes du syndrome prémenstruel (SPM) dont la fatigue, irritabilité, fringales, insomnie, maux de tête, tensions dans les seins… peuvent gagner en intensité au fil du temps. Lorsqu’ils deviennent invalidants, ils traduisent souvent un déséquilibre hormonal qu’il est possible de mieux comprendre et de réguler.

En cas de doute, l’observation du cycle peut être un outil précieux de prévention et de dialogue avec un professionnel de santé.

cycle menstruel

COMMENT ACCOMPAGNER NATURELLEMENT CHAQUE PHASE DU CYCLE ?

Accompagner son cycle menstruel de manière naturelle, c’est apprendre à vivre en accord avec son rythme hormonal interne. Que ce soit pour prévenir les déséquilibres hormonaux, soutenir son bien-être au quotidien ou simplement mieux vivre chaque phase, certaines habitudes peuvent faire toute la différence. Une hygiène de vie ajustée, une alimentation ciblée et des solutions naturelles éprouvées permettent de respecter les besoins spécifiques du corps tout au long du cycle.

🧘‍♀️ Repenser son hygiène de vie

Le mode de vie influence directement le bon déroulement du cycle menstruel. Stress, sommeil de mauvaise qualité ou sédentarité peuvent perturber les équilibres hormonaux. À l’inverse, quelques ajustements simples peuvent apporter un réel mieux-être :

  • Un sommeil régulier et réparateur favorise une meilleure régulation des hormones et contribue à apaiser les inconforts du syndrome prémenstruel.
  • Une activité physique douce et régulière, comme la marche, le yoga ou la natation, est bénéfique à la circulation, au soutien de l’humeur et peut également être bénéfique en cas de gênes ou de sensations de douleurs.
  • Adapter son rythme aux différentes phases du cycle : ralentir pendant les règles ou la phase lutéale, mobiliser son énergie pendant la phase folliculaire, c’est accompagner son corps de manière plus intuitive.

🥗 Adapter son alimentation au fil du cycle

Ce que l’on mange peut influencer directement le confort menstruel et l’équilibre hormonal. Certains choix alimentaires permettent de soutenir naturellement le cycle :

  • Les fibres (fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes) aident le foie à éliminer les hormones en excès.
  • Les bons acides gras (poissons gras, huiles végétales riches en oméga-3, graines) contribuent à limiter l’inflammation et participent à la synthèse hormonale.
  • Limiter les produits ultra-transformés, les sucres rapides, la caféine et l’alcool permet d’aider à apaiser les symptômes du SPM et de soutenir un cycle plus stable.

🌿 Compléments alimentaires : un soutien naturel et ciblé

Certaines plantes et nutriments sont traditionnellement utilisés pour favoriser l’équilibre hormonal, soulager les tensions du cycle ou accompagner les variations émotionnelles liées aux fluctuations hormonales (Gattilier, Achillée Millefeuille, Mélisse, huiles de Bourrache ou d’Onagre…). Dans cette optique, une complémentation nutritionnelle ciblée pour les femmes peut être une aide précieuse.

Lorsqu’elle est bien choisie, la complémentation s’intègre naturellement dans une démarche globale de bien-être. Il est recommandé de se tourner vers un laboratoire français qui applique une charte qualité stricte, formule des compléments avec rigueur scientifique, à partir de plantes et d’actifs tracés et sélectionnés pour leur efficacité et leur sécurité, dans le respect de la santé des femmes à chaque étape de leur vie.

Notre équipe de rédacteurs est composée de docteurs en médecine, biochimistes, naturopathes et d’experts en nutrition, micronutrition et diététique. 

Sources : 

[1] - Thiyagarajan DK, Basit H, Jeanmonod R. Physiology, Menstrual Cycle. 2024 Sep 27. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2025 Jan–. PMID: 29763196.

 [2] - Le cycle menstruel - Jessica E. McLaughlin, MD, Medical University of South Carolina

 [3] - C’est normal d’avoir mal pendant les règles, vraiment ? Inserm

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