Les Cahiers de la Santé Naturelle : regards d’experts

Interview du Dr Jean-Christophe CHARRIÉ

Rédigé par Experts COPMED
01/05/2025
Dr Jean-Christophe Charrié

"C'est en changeant nos paradigmes que nous pourrons offrir une médecine adaptée aux besoins de chacun"

Bonjour, pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs en quelques mots s’il vous plaît ?

Bonjour, je suis le docteur Jean-Christophe Charrié, je suis médecin généraliste. J’ai obtenu ma thèse en 1998, elle portait sur la place et le rôle du médecin généraliste dans l’hospitalisation à domicile, ce qui m’a valu le premier prix national des thèses de médecine générale.

Je suis issu d’une famille de marins. Je n’ai pas du tout suivi le schéma familial « classique ». Dès mes 8 ans, je voulais être médecin. Mon parrain m’avait même offert « Anatomie 2 000 », un squelette à démonter, qui m’a suivi jusque dans mes études !

J’ai été très jeune confronté à la médecine de manière personnelle, en tant que patient, lors de ma deuxième année d’études. J’ai contracté la mononucléose infectieuse lors d’un travail d’été auprès d'enfants handicapés. Je dormais 20 heures par jour, j’étais complètement à plat.

Cette expérience a été déterminante, car elle m’a permis de rencontrer le Dr Christian Duraffourd, un pionnier de la médecine intégrative et le créateur du concept d’endobiogénie.

Il était mon médecin traitant, mais aussi un mentor exigeant durant toutes mes années de médecine : il m’avait dit qu’il ne commencerait à me former qu’après l’obtention de ma thèse. Cela m’a permis de passer par le cadre universitaire classique avant d’explorer des horizons nouveaux.

Pour lui, c’était indispensable de rentrer dans le formatage universitaire pour disposer de toutes les connaissances de base, afin de pouvoir ensuite déconstruire le puzzle et le reconstruire différemment. J’ai suivi ma formation en Tunisie à la faculté de Monastir, car à l’époque il n’y avait pas de formation en France. Je prenais l’avion avec mes formateurs, qui étaient des médecins français, et qui venaient donner cours en Tunisie.

C’est comme cela que je suis rentré dans le « sérail ». J’ai rapidement fait partie, à mon tour, de cette équipe de formateurs. Les choses ont évolué petit à petit, pour aboutir in fine à la création de l’Institut de l’Endobiogénie le 14 novembre 2017. Aujourd’hui je fais de la médecine libérale, de la formation, de la conférence, de l’écriture…

Parlons de l’endobiogénie. Pouvez-vous expliquer simplement ce concept aux lecteurs qui ne seraient pas familiers avec ce terme ?

Le mot « endobiogénie » est un néologisme qui regroupe trois éléments : « endo », qui signifie « intérieur », « bio » pour « vie », et « génie » dans le sens d’organisation, comme en génie civil. Ce terme a été créé en 1998 par le Dr Christian Duraffourd, pour apporter une perspective nouvelle sur la notion de « terrain », un concept souvent galvaudé ou mal défini selon les approches allopathiques, homéopathiques ou naturopathiques.

L’endobiogénie repose sur une étude fine du terrain biologique individuel, le terrain neuroendocrinien, c’est-à-dire l’état fonctionnel global d’une personne.

Cette approche s’intéresse aux mécanismes naturels d’auto-réparation du corps (mécanismes que nous activons tous en permanence de manière innée) et tente de comprendre leur fonctionnement. Prenons un exemple simple : quand un patient présente une maladie, il faut comprendre que cette pathologie est en quelque sorte l’état fonctionnel « optimal » que son organisme a trouvé pour survivre dans l’instant.

Cependant, cet état peut être déséquilibré, voire dangereux à terme. Notre travail consiste à décrypter ces dynamiques internes pour aider le corps à restaurer un équilibre plus cohérent et moins nocif pour sa qualité et sa durée de vie.

Nous avons un capital génétique qui nous programme pour environ 125 années, selon les estimations. En fonction des aléas de la vie, ce capital peut soit se détériorer, soit se reconstruire car nous avons la chance d’être des organismes vivants. SI l’on vieillit trop vite ou que l’on tombe malade, c’est que notre organisme ne se restaure pas correctement.

Vous parlez de dynamiques internes. Quelle place occupe le système endocrinien dans cette approche ?

Il occupe une place centrale. Le système endocrinien agit comme un gestionnaire global de l’organisme. Si nous remontons à la genèse d’un individu, dès la fécondation, les premières communications cellulaires sont de nature hormonale.

Le système nerveux n’intervient que plus tard, autour de la sixième semaine de vie embryonnaire. Les hormones jouent donc un rôle primordial dans la communication et l’adaptation biologique, non seulement pendant le développement (avec nous-mêmes et avec notre mère), mais également tout au long de la vie.

Si l’on devait qualifier le système nerveux, on pourrait dire qu'il est le premier serviteur du système endocrinien.

Faisons une brève comparaison. Le système endocrinien c’est l’équivalent du système postal.

On écrit une lettre, qu’on met dans une enveloppe, sur laquelle on note une adresse. La lettre est prise en charge par le facteur, qui l’apporte au centre de tri, afin qu’elle soit redirigée vers la bonne boîte aux lettres, pour que son destinataire l’ouvre, la lise, prenne en compte ce qu’il y a à faire, fasse l’action attendue, écrive la réponse, la glisse dans une enveloppe pour la renvoyer à son tour à l’émetteur…

Or parfois, dans l’urgence, on a besoin de rapidité, et le téléphone reste le moyen le plus rapide. Et ce téléphone, c’est le système nerveux !

À notre échelle, nous avons donc mis en évidence les interactions entre les systèmes endocriniens et nerveux, mais également entre les hormones entre elles.

En médecine classique on nous apprend les grands axes endocriniens, mais on ne nous propose pas de fusion de la fonctionnalité de ces axes entre eux. On sait que certaines hormones ont une action sur d’autres axes, mais le grand génie du Dr Christian Duraffourd a été de voir toute cette mécanique.

"Le système nerveux est le premier serviteur du système endocrinien..."

Lorsqu’on comprend qu’il y a une succession de catabolismes et d’anabolismes qui constituent le métabolisme dans notre organisme, alors on s’aperçoit que les quatre axes endocriniens (corticotrope, gonadotrope, thyréotrope, somatotrope) agissent dans une fonctionnalité rythmée dans la réponse adaptative.

Ils sont équitablement répartis : deux préférentiellement catabolisants (destruction pour produire de l’énergie), et les deux autres anabolisants (réparation et construction). Il y a ensuite une règle de fonctionnement qui se crée entre ces axes, qui constitue véritablement le cœur de l’endobiogénie.

En résumé, l’endobiogénie étudie ces interactions entre systèmes endocriniens et nerveux, ainsi que les équilibres entre catabolisme et anabolisme.

C’est une véritable « danse biologique » qui assure notre survie et notre adaptation face aux stress internes et externes. En ce sens, l’endobiogénie ne va pas chercher à se substituer à l’organisme mais plutôt à l’informer, à l'accompagner, et orienter les bonnes fonctionnalités.

Vous avez mentionné l’importance de la formation dans votre parcours. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’Institut d’endobiogénie que vous avez cofondé ?

L’Institut a été créé en 2017, mais son histoire remonte à plusieurs décennies de réflexion et de collaboration entre une association de médecins (la SIMEPI : Société Internationale de Médecine Préventive et Intégrative dont j’ai été un des membres fondateurs en tant que trésorier, puis vice-président puis président) et une association de patients (Phyto 2 000).

Afin de professionnaliser tout ceci, nous avons mis en concertation les deux associations et fondé l’Institut d’Endobiogénie de Médecine Préventive et Intégrative (IEMPI). Notre objectif principal est de faire perdurer ce savoir que nous a transmis le Dr Christian Duraffourd. Autrefois, nous aurions dit de lui qu’il était un génie, aujourd’hui nous dirions que c’est un haut potentiel. Faisons une brève parenthèse historique.

bactéries

Il a baigné dans le milieu médical depuis son plus jeune âge, il a passé beaucoup de temps en laboratoire avec son père. Ce dernier était un biologiste reconnu dans la profession, un index porte d’ailleurs son nom (cf. examen permettant de calculer le temps de coagulation du sang).

Il est arrivé en médecine en sachant déjà beaucoup de choses, mais il a aussi rapidement vu l’écart entre ce qui était enseigné, et ce qu’il en était concrètement. Les choses ont ensuite évolué, il s’est mis en pratique, et a rencontré le Dr Jean Valnet qui revenait de la guerre d’Indochine, il était médecin militaire anesthésiste.

Ce dernier s’était retrouvé dans la cuvette de Diên Biên Phu à devoir soigner énormément de blessés, sans avoir plus aucun outil. Ce sont les Vietnamiens qui lui ont apporté des plantes pour sauver ses patients.

Sa grand-mère étant sage-femme (une poignée de générations en arrière donc !), cela ne l’a pas du tout surpris qu’on utilise les plantes à des fins thérapeutiques.

Une fois de retour à la vie civile, il a pris conscience que la société devenait en quelques sortes « folle », car la médecine avait tout misé sur la chimie mais elle était en train de perdre tous les apprentissages de la phytothérapie.

Il a donc fait un énorme travail à son époque en récoltant de nombreuses « Bona Fama » (bonnes formules). Il en a conçu 3 ouvrages importants (Phytothérapie, Aromathérapie, Nutrition) qui regroupent toute l’approche classique et allopathique de la phytothérapie.

Le Dr Christian Duraffourd a donc rencontré le Dr Jean Valnet, ainsi que le Dr Jean-Claude Lapraz. Ce dernier a joué également un rôle capital car il a compris ce que le Dr Duraffourd avait compris. Parfois, les hauts potentiels ne se comprennent qu’entre eux ! Le Dr Lapraz a ainsi contribué à faire progresser la recherche, ainsi qu’à la démocratisation des enseignements.

Pour les plus curieux, voici un exemple historique afin de comprendre comment ces derniers raisonnaient. Ils ont donné à une patiente une recette conçue pour les infections urinaires.

Quelque temps plus tard, cette dernière est revenue les voir pour leur confirmer que ses infections urinaires étaient terminées, et que par la même occasion cette recette l’avait soulagée de ses migraines.

Les médecins, surpris, ont regardé la composition mais aucun des ingrédients utilisés n’avait ces vertus. Curieux, ils ont donc proposé cette même recette à des migraineux. Aucun effet. Qu’est-ce qui s’est passé ? Ils en ont conclu qu’il y avait une interaction entre cette formulation, et ce patient.

Qu’est-ce qui fait, dans ce patient, que cette formulation a agi bénéfiquement ? À partir de là, on sort donc de la symptomatique et on commence à réfléchir à la synergie qui s’est mise en place. C’est en rentrant dans la réflexion endobiogénique que le Dr Christian Duraffourd a trouvé une explication à cela, et a ouvert quatre niveaux d’indication des plantes médicinales : symptomatique, drainage, neurovégétatif et endocrinien.

Comment fonctionne l’endobiogénie ?

Les plantes ont cette capacité d’agir sur ces 4 niveaux. Lorsqu’on comprend cela, on choisit les plantes différemment. Si l’on a un problème infectieux, on prend du thym et du romarin. Sauf que le thym freine le parasympathique et le romarin le stimule. Donc on ne donne pas systématiquement les deux à tous les patients qui sont infectés. On peut aussi agir dans la chronologie et donner du thym le matin car on a trop de parasympathique le matin, et donner du romarin le soir car on n’en a pas assez.

plantes

On fait véritablement du « sur-mesure ». Il n’y a pas de recettes, et c’est parfois cela qui peut sembler compliqué pour les praticiens qui nous rejoignent. En réalité, on ne leur apprend pas de recettes toutes prêtes, on leur apprend à réfléchir et à accepter de changer des paradigmes dans leurs réflexions. Au lieu de comprendre pourquoi les gens tombent malades, on cherche à comprendre pourquoi les gens restent en bonne santé.

Dans une salle de 10 personnes, si l’on introduit une personne grippée, on en aura peut-être 8 qui tomberont malades et 2 qui resteront en bonne santé. En endobiogénie, on ne s’intéressera pas aux 8, mais plutôt aux 2 : comment fonctionnent ces personnes saines ? Pourquoi n’ont-elles pas été contaminées ?

Quels sont les cursus de formation proposés à l’IEMPI ?

À l'institut, nous proposons différents cursus adaptés aux besoins de chaque corps de métier. La formation de base est une formation à destination des médecins. Cette formation médicale, par exemple, s’étale sur trois niveaux : un premier niveau de 80 heures, un deuxième de 88 heures, et un niveau optionnel spécialisé en biologie des fonctions (entre 21 et 35 heures). Nous avons également développé des modules pour d’autres professionnels de santé afin de créer une véritable synergie interdisciplinaire. Nous avons donc un cursus dentiste, paramédicaux, bien-être (naturopathes, esthéticiennes…), même paysans herboristes ouvert plus récemment.

Avec l’arrivée de la crise COVID en 2019, l’IEMPI aurait pu souffrir de sa jeune expérience, toutefois nous avons su rebondir, et avons adapté nos programmes pour inclure des formations en ligne tout en conservant des sessions en présentiel pour des rencontres et des échanges enrichissants.

L’objectif premier de l’Institut est de former les professions médicales, mais c’est aussi de créer des passerelles entre les différents corps de métier.

Pour cela, nous avons créé les Rencontres de l’endobiogénie. Notre volonté c’est de créer un partage entre les différents systèmes et qu’on s’enrichisse les uns les autres, pour développer une dynamique qui fera peut-être, à terme, évoluer notre société.

En parallèle de tout cela, nous œuvrons également pour un développement de la recherche.

champ

Vous mentionnez des collaborations internationales. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’impact de l’endobiogénie à l’étranger ?

L’endobiogénie a effectivement un rayonnement international. Les États-Unis, la Lituanie, la Suisse, la Tunisie, par exemple, pratiquent cette approche depuis longtemps. En Tunisie par exemple, l’endobiogénie existe depuis plus de 50 ans, grâce à une volonté politique de développer la phytothérapie clinique pour réduire la dépendance aux importations de médicaments. C’est d’ailleurs peut-être le pays le plus actif au monde, en termes d’équipe médicale pratiquant l’endobiogénie.

Le Mexique a intégré l’endobiogénie dans son système de santé public. En juillet 2009, la population a obtenu une loi fédérale obligeant le système public et gratuit de la ville de Mexico à permettre l’accès à la plante médicinale à chaque patient le souhaitant. En septembre 2009, j’étais donc sur place tous les 2 mois pendant 10 jours, et ce pendant 18 mois, pour former les médecins de santé publique de Mexico.

Ceci a abouti à une clinique spéciale de médecine intégrative (CEMI) qui est une clinique publique et gratuite, où les patients bénéficient d’une consultation médicale, d’une médication adaptée, et tout ceci en déboursant zéro pesos. Aujourd’hui, ils ont même un chimiste qui produit leur propre pharmacopée. C’est peut-être la seule clinique au monde à être à ce point autosuffisante !

Et en France, comment percevez-vous l’état actuel de la médecine face à ces évolutions internationales ?

La France a été un leader en médecine avec des penseurs comme Claude Bernard, mais nous sommes aujourd’hui dans une phase de régression. Notre système médical manque de souplesse et d’ouverture. Nous avons perdu l’attention aux sciences humaines – anthropologie, sociologie, psychologie – qui sont pourtant essentielles pour comprendre les patients dans leur globalité. J’ai pris juste avant l’exemple du Mexique, parce que j’y ai appris énormément de choses. Là-bas, la quasi-totalité des médecins est avant tout anthropologue. C’est une société multiculturelle.

Historiquement, il faut se rappeler que le Mexique a été sous la dépendance française pendant 3 années sous Napoléon III. En partant, il a abandonné tout son corps d’armée sur place. De nombreux Français ont fait souche là-bas, à tel point que dans l'amphithéâtre que j’avais lorsque je donnais cours, j’ai compris que 80 % des médecins que j’avais en face de moi avaient un grand-père ou un arrière-grand-père français. Il y a donc une véritable culture française au Mexique.

Chez les bouquinistes, les livres médicaux sont en français, tout comme ce qui est exposé dans les musées de médecine. Le courant de la pensée de la médecine française Claude Bernard a inondé le Mexique. J’ai appris grâce aux Mexicains, que l’endobiogénie est la suite et peut être le dernier souffle de la pensée de Claude Bernard.

L’endobiogénie n'aurait en quelque sorte pas pu naître ailleurs qu’en France. C’est un de nos maîtres fondamentaux qui a conceptualisé l’homéostasie, qui est la base de réflexion de l’endobiogénie. Cette culture est là mais est devenue subliminale.

Aujourd’hui la culture médicale actuelle dans le monde est anglo-saxonne, nourrie par Pasteur. Un Français, certes, mais qui a nourri le courant de pensée anglo-saxon. Pasteur n’était pas médecin, c’était un physicien. Pour un physicien c’est souvent « blanc ou noir », pour un biologiste c’est gris clair ou gris foncé, car la vie nous réserve parfois quelques surprises qui font qu’on ne maîtrise pas tout. Il y a une grande différence de conceptualisation. En dépit de notre histoire coloniale, en France, nous n’avons pas dans l’enseignement médical de culture anthropologique contrairement au monde Hispanique. C’est une grande faiblesse de notre système actuel, d’oublier les sciences humaines dans la médecine. À mon sens, cela manque vraiment.

Cela dit, je reste optimiste. D’une part, parce qu’on s’est aperçu que dans nos promotions, on est souvent en présence de médecins d'âges différents, désireux de poursuivre leur apprentissage, pour pouvoir transmettre à leur tour leurs connaissances.

D’autre part, parce que les jeunes générations de médecins montrent un intérêt grandissant pour des approches intégratives et préventives. Avec l’Institut, nous travaillons à leur transmettre ces outils pour qu’ils puissent, à leur tour, transformer la pratique médicale.

Si vous deviez sélectionner trois plantes que vous affectionnez particulièrement, quelles seraient elles ?

C’est la question la plus difficile de la liste ! Mais si je devais choisir, alors j’opterais pour :

la lavande
  • La lavande : en huile essentielle. Nous sommes dans une vie de stress, c’est la plante qui peut servir à tout le monde et qui a très peu d'impact endocrinien. C’est un grand régulateur neurovégétatif, entre le système alpha et parasympathique, qui permet de normaliser beaucoup de choses (sérotonine, histamine…) par phénomène de cascade.

  • Le cassis : en gemmothérapie. C’est une plante majeure pour soutenir les surrénales, qui sont surstimulées et épuisées de tout.

  • La cannelle : elle sera peut-être la clé de l’antibiorésistance dans l’avenir si l’on parvient à en produire de bonne qualité, et si l'on trouve un moyen de l'utiliser de façon injectable. Elle est également intéressante en phytothérapie parce que c’est une plante qui tonifie les surrénales, optimise le fonctionnement du microbiote (notre interface avec le monde), est anti-infectieuse, antivirale, antifongique… et encore tant d’autres.

Si j’ai le droit à un bonus, je citerai aussi l’avoine et le citron !

La première pour soutenir l’activité thyréotrope, la réactivité vis-à-vis de la saisonnalité, le manque œstrogénique pour réparer les douleurs articulaires, l’accompagnement dans la croissance pour les enfants ou la ménopause pour les femmes…

La seconde pour ses propriétés d’épuration hépatique, un petit jus de citron dans un verre d’eau tiède le matin à jeun c’est facile à faire, et si on a un foie qui fonctionne bien on régule bien ses facteurs de croissance, son immunité, sa fonctionnalité du quotidien… et tout ceci nous permet de bien vieillir !

Merci, Dr Charrié. Un dernier mot pour conclure ?

Je dirais que la médecine doit rester humaniste. Nous devons apprendre à comprendre pourquoi certaines personnes restent en bonne santé, au lieu de nous focaliser uniquement sur la maladie. C’est en changeant nos paradigmes que nous pourrons offrir une médecine adaptée aux besoins de chacun.

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