La thyroïde joue un rôle central dans notre organisme. Cette petite glande en forme de papillon régule le métabolisme et contribue au bon fonctionnement des surrénales, des gonades (testicules et ovaires), de l'intestin et du cerveau. Chez les sportifs, elle est particulièrement sollicitée lors de pratiques intensives. Le sport, bien que bénéfique pour la santé globale, peut parfois déséquilibrer le système hormonal, affectant ainsi la performance et le bien-être des athlètes.
L'hormone T3, ou triiodothyronine, est produite par la thyroïde à partir de la thyroxine (T4). La T3 est essentielle au fonctionnement mitochondrial, influençant la production d'énergie et la synthèse de stéroïdes comme le cortisol, les œstrogènes, la progestérone, la prégnénolone, la DHEA et la testostérone. Lorsque la thyroïde dysfonctionne, l'ensemble de l'organisme peut en pâtir.
Il est important de noter que l'hypothyroïdie chez les sportifs est souvent sous-diagnostiquée. Les valeurs de laboratoire considérées comme « normales » pour la TSH peuvent masquer des dysfonctionnements thyroïdiens. De nombreux athlètes présentent des signes d'hypothyroïdie malgré une biologie apparemment normale, ce qui complique le diagnostic et la prise en charge.
Le sport de haut niveau met à rude épreuve l’organisme, souvent au détriment du système hormonal. Les exigences physiques et mentales de la compétition peuvent entraîner une fatigue chronique et un ralentissement thyroïdien, affectant non seulement les résultats de l’athlète, mais aussi sa santé à long terme.