Les Cahiers de la Santé Naturelle : regards d’experts

Perdre du poids avec la naturopathie 

Rédigé par Julie AYMÉ
01/05/2025

SOMMAIRE :

  1. Un enjeu de santé publique qui nécessite un accompagnement adapté
  2. Les idées reçues qui freinent la perte de poids
  3. Repenser les bases : une alimentation et un exercice physique adaptés
  4. Une méthode pour aller plus loin : une solution personnalisée avec la méthode C.N.E.

UN ENJEU DE SANTÉ PUBLIQUE QUI NÉCESSITE UN ACCOMPAGNEMENT ADAPTÉ

En France, près d’un adulte sur deux est en surpoids ou obèse, une tendance en augmentation constante. Pourtant, la plupart des solutions proposées aujourd’hui se limitent à des régimes restrictifs et des recommandations d’activité physique souvent peu adaptées aux réalités physiologiques et hormonales de chacun. Ces approches simplistes, centrées sur la privation calorique et l’exercice intensif, montrent rapidement leurs limites : effet yo-yo, frustration, fatigue, perte de motivation… et surtout, une absence de résultats durables. De nombreuses personnes, en particulier des femmes, témoignent d’échecs répétés, avec un sentiment de culpabilité grandissant, persuadées que leur manque de volonté est responsable de leurs difficultés à maigrir.

Or, la perte de poids ne se réduit pas à une simple question de calories ingérées et dépensées. Le métabolisme, les hormones, le microbiote, le foie et même le stress jouent un rôle clé dans la gestion du poids. Dès lors, il est essentiel d’adopter une vision plus globale pour accompagner efficacement celles et ceux qui souhaitent retrouver un équilibre durable.

Dans ce contexte, la naturopathie propose une approche plus complète et personnalisée, qui s’appuie sur une compréhension approfondie des mécanismes physiologiques et émotionnels de la prise de poids.

LES IDÉES REÇUES QUI FREINENT LA PERTE DE POIDS

Beaucoup d’idées reçues continuent d’alimenter les croyances populaires et les conseils nutritionnels traditionnels :

  • "Il suffit de manger moins et de bouger plus."
  • "Les glucides font systématiquement grossir."
  • "Les graisses doivent être réduites au maximum."
  • "Le métabolisme est figé, on ne peut pas l’accélérer."

Ces affirmations simplistes ignorent la complexité du corps humain. En réalité, les signaux qu’il reçoit influencent directement son fonctionnement : restriction excessive, stress chronique, déséquilibres hormonaux, manque de sommeil, inflammations, autant de facteurs qui peuvent bloquer la perte de poids, malgré un régime alimentaire apparemment équilibré.

Un exemple fréquent est celui d’une femme qui se prive toute la journée, évite les féculents et le chocolat, mais finit par craquer sur les goûters de ses enfants en fin de journée. Elle s’en veut, se persuade qu’elle manque de volonté, et recommence le lendemain dans un cercle sans fin. Ce type d’approche culpabilisante et linéaire ne fonctionne pas, car elle ne prend pas en compte les signaux biologiques du corps.

des aliments

REPENSER LES BASES : UNE ALIMENTATION ET UN EXERCICE PHYSIQUE ADAPTÉS

L’alimentation : ajouter plutôt que restreindre

Souvent, les femmes qui cherchent à perdre du poids ont une longue expérience des régimes restrictifs. Ces approches créent une sensation de privation, génèrent de la frustration et finissent fréquemment par conduire à des écarts ou à un échec ressenti. 

Plutôt que de restreindre encore et encore, je préfère adopter une approche différente : enrichir l’assiette pour nourrir pleinement son organisme et éviter les frustrations. Car se sentir rassasiée et en énergie, c’est la clé d’une relation apaisée avec l’alimentation.

L’importance des protéines (un exemple parmi d’autres)

Les protéines sont fondamentales pour stabiliser la glycémie, maintenir la masse musculaire et prolonger la satiété. Pour une efficacité optimale, je recommande environ 1 à 1,6 g de protéines par kilo de poids corporel idéal par jour. En ajoutant des sources de protéines de qualité à chaque repas – comme des œufs, du poisson ou des légumineuses (pour celles qui les digèrent) – on réduit naturellement les envies de grignotage et on soutient le métabolisme. Ainsi, au lieu de se focaliser sur ce qu’il faut éliminer, j’encourage une alimentation variée et équilibrée.

Proposer des alternatives et des options accessibles

Au lieu d’interdire des groupes alimentaires comme le gluten ou les produits laitiers, il est souvent plus constructif de proposer des alternatives. Voici quelques solutions concrètes :

  • Pour le gluten : proposer de remplacer la farine de blé classique par la farine de petit épeautre. 
  • Pour les produits laitiers : remplacer le yaourt traditionnel de fin de repas par un pudding de chia. Mélangez 2 cuillères à soupe de graines de chia avec 150 ml de lait végétal et laissez reposer une nuit au frais. Ajoutez quelques oléagineux pour un dessert gourmand.

Ajouter un goûter pour le plaisir

Le goûter, souvent négligé, peut être un moment clé pour se reconnecter à soi-même tout en régulant les apports nutritionnels. Prendre un goûter présente plusieurs bénéfices : il permet de maintenir une glycémie stable, d’éviter les fringales qui mènent souvent à des excès le soir, et de fournir un regain d’énergie pour terminer la journée en pleine forme.

C’est aussi un instant pour se poser, s’écouter, et réapprendre à se faire plaisir de manière consciente et bienveillante.

En chrononutrition, un goûter adapté permet de maintenir une glycémie stable et d’éviter les fringales.

C’est également le meilleur moment pour consommer un peu de sucre, de manière raisonnable, car l’organisme est dans une phase où il peut mieux le gérer sans perturber l’équilibre glycémique.

Proposez par exemple une poignée de noix avec un carré de chocolat noir ou un brownie maison. Voici une recette gourmande et simple :

Brownie au chocolat et amandes

Ingrédients pour 1 brownie :

  • 150 g de chocolat noir (70 % minimum)
  • 2 œufs
  • 3 c. à soupe de purée d’amande
  • 3 c. à soupe d’érythritol (ou de sucre de coco)
  • 2 c. à soupe de cacao en poudre non sucré
  • 50 g de poudre d’amande
  • 1/2 c. à café de levure chimique
  • 30 g de noix

Étapes de préparation :

Préchauffez votre four à 180 °C (th. 6) et chemisez un moule carré ou rond avec du papier sulfurisé.

Faites fondre le chocolat noir au bain-marie ou au micro-onde avec un filet d’eau pour éviter qu’il ne brûle.

Dans un saladier, mélangez les œufs avec la purée d’amande et l’érythritol jusqu’à obtenir une texture homogène.

Ajoutez le chocolat fondu au mélange, puis incorporez le cacao en poudre, la poudre d’amande et la levure chimique.

Concassez les noix et ajoutez-les à la préparation.

Versez la pâte dans le moule préparé et lissez la surface.

Enfournez pendant 15 à 20 minutes, en surveillant la cuisson : le brownie doit rester légèrement fondant à l’intérieur.

Laissez refroidir avant de démouler et de couper en parts.

L’activité physique : qualité plutôt que quantité

Trop souvent, l’activité physique est associée à de longues séances de cardio épuisantes. Pourtant, des séances courtes et intenses, comme le HIIT, peuvent être tout aussi efficaces pour booster le métabolisme et sculpter la silhouette. L’essentiel ? Trouver une activité qui procure du plaisir, car sans plaisir, la motivation s’essouffle vite.

UNE MÉTHODE POUR ALLER PLUS LOIN : UNE SOLUTION PERSONNALISÉE AVEC LA MÉTHODE C.N.E.

Une fois que les bases essentielles, comme une alimentation équilibrée et une activité physique adaptée, ont été solidement établies, il devient primordial d’identifier ce qui ne fonctionne pas correctement dans l’organisme.

Certains blocages, souvent méconnus, peuvent freiner la perte de poids malgré des efforts constants. C’est ici qu’intervient ma méthode C.N.E., une stratégie en trois étapes qui permet d’aborder durablement les blocages métaboliques et émotionnels.

Elle est issue de près de 10 ans de pratique, durant lesquels j’ai affiné mes outils pour les rendre accessibles et efficaces. Par exemple, grâce à cette méthode, j’ai vu des femmes qui luttaient depuis des années avec des blocages hormonaux ou métaboliques réussir enfin à atteindre un équilibre durable, tant physique qu’émotionnel.

Souvent, les thérapeutes peuvent se sentir perdus face à la multitude de facteurs en jeu. Grâce à cette méthode, il devient simple de savoir par où commencer et où concentrer ses efforts pour obtenir des résultats durables. Elle propose une approche personnalisée pour aller au cœur des déséquilibres sous-jacents, afin de favoriser une transformation durable et alignée.

Elle se concentre sur une compréhension approfondie des problèmes sous-jacents, le nettoyage des toxines et l’équilibrage des hormones pour retrouver un bien-être global. Voici comment elle fonctionne.

Comprendre les blocages

Avant toute chose, il est essentiel d’identifier ce qui freine réellement la perte de poids. Beaucoup de femmes pensent que leur manque de résultats vient d’un manque de volonté, alors qu’en réalité, des déséquilibres biologiques peuvent être en jeu.

ventre

Les principaux blocages incluent :

  • Déséquilibres hormonaux (insuline, cortisol, œstrogènes, thyroïde), qui influencent directement la capacité du corps à brûler les graisses et à réguler l’appétit.
  • Déficits en nutriments essentiels (magnésium, zinc, vitamines B, fer, vitamine D), qui ralentissent le métabolisme et augmentent les envies alimentaires incontrôlées. Par exemple, une carence en fer impacte la production d’énergie et la détoxification du foie.
  • Inflammation chronique, souvent sous-estimée, qui perturbe la sensibilité à l’insuline, favorise le stockage des graisses et crée un terrain propice aux troubles métaboliques. Elle peut être causée par une alimentation déséquilibrée, un stress prolongé ou des perturbations digestives (comme la candidose ou le SIBO).
  • Un foie surchargé, incapable de bien métaboliser les toxines et les graisses, freinant ainsi la perte de poids.

Plutôt que de tester des approches au hasard, il est important d’avoir une vision globale de ces déséquilibres pour adapter les solutions à chaque personne. C’est là que ma méthode C.N.E. intervient, en permettant d’identifier ces blocages et d’agir dessus de façon efficace et individualisée.

Nettoyer pour libérer le métabolisme

Pour relancer le métabolisme, il est essentiel d’aider le corps à éliminer les toxines accumulées en soutenant les émonctoires (foie, intestins, reins, peau). Cette étape est cruciale pour désengorger le système et permettre au métabolisme de fonctionner de manière optimale. Si ces organes sont surchargés, le corps entre dans un état d’alerte, accumulant encore plus de toxines et rendant la perte de poids difficile, voire impossible. Voici les principaux axes de travail.

  • Intestins 

Tout part des intestins : cet organe clé influence non seulement l’élimination des déchets mais aussi l’équilibre hormonal, l’immunité et la régulation de l’appétit.

Un microbiote équilibré est indispensable pour réduire l’inflammation et favoriser un métabolisme efficace. Et surtout, avant d’introduire des probiotiques, il est crucial d’éliminer d’abord les éléments pathogènes, comme les bactéries ou levures opportunistes.

Sans cette étape préalable, l’impact des probiotiques sera limité. En cas de désordres comme la candidose ou le SIBO, un protocole ciblé est indispensable.

Une fois les pathogènes réduits, des fibres solubles (acacia, psyllium) et des probiotiques spécifiques peuvent être introduits pour nourrir les bonnes bactéries et restaurer un équilibre intestinal durable.

  • Foie 

Le foie, principal organe de détoxification, joue un rôle central dans la gestion des graisses et l’élimination des toxines. Lorsqu’il est surchargé, il ne peut plus métaboliser efficacement les lipides, ce qui entraîne une accumulation de graisses et ralentit le métabolisme. Pour soutenir son fonctionnement, il est recommandé d’utiliser des plantes comme le chardon-Marie ou le desmodium.

Une alimentation riche en soufre (ail, oignons, crucifères) stimule également les enzymes de détoxification. De plus, des techniques respiratoires, comme la respiration abdominale, peuvent activer la circulation sanguine autour du foie et soutenir ses fonctions.

Équilibrer les hormones et reconnecter à soi

Pour assurer une perte de poids durable et harmonieuse, il est crucial de rétablir l’équilibre hormonal et de prendre soin de son bien-être émotionnel. Chaque déséquilibre hormonal peut freiner les efforts, mais une approche ciblée et globale permet de lever ces blocages.

Avant tout, il est essentiel de rappeler que pour chacun des points suivants, l’alimentation adaptée, l’exercice physique régulier, le nettoyage des intestins et le soutien du foie (comme vu plus haut) sont les fondations sur lesquelles repose un rééquilibrage durable.

  • Réguler l’insuline

L’insuline, une hormone clé dans la gestion de la glycémie, joue un rôle direct sur le stockage des graisses. Si elle est constamment élevée, elle favorise la résistance à l’insuline, ce qui complique la perte de poids.

Les conséquences : prise de poids abdominale, fatigue chronique, fringales sucrées.

Une solution : intégrer des aliments à index glycémique bas (poissons gras, graines de lin) et riches en chrome (brocolis, haricots verts) pour améliorer la sensibilité à l’insuline.

  • Booster la thyroïde

La thyroïde régule le métabolisme global. Lorsqu’elle fonctionne mal (hypothyroïdie), tout ralentit : prise de poids, baisse d’énergie, frilosité.

Les conséquences : difficulté à brûler les graisses, métabolisme ralenti, fatigue constante.

Une solution : consommer des algues riches en iode (paillettes de nori), deux noix du Brésil par jour pour le sélénium, et surveiller les apports en ces nutriments clés.

  • Équilibrer les hormones sexuelles

Les variations des œstrogènes et de la progestérone, particulièrement en préménopause et ménopause, impactent la répartition des graisses et l’équilibre émotionnel.

Les conséquences : prise de poids abdominale, rétention d’eau, sautes d’humeur.

Une solution : utiliser des plantes comme le yam sauvage pour la préménopause et la sauge pour la ménopause, et privilégier une alimentation riche en bonnes graisses (huile d’olive, avocat).

  • Harmoniser le cortisol et le stress

Le stress chronique et les niveaux élevés de cortisol freinent directement la perte de poids. Le cortisol favorise le stockage des graisses, notamment au niveau abdominal, et augmente les envies sucrées.

Les conséquences : prise de poids abdominale, fringales incontrôlées, fatigue nerveuse.

Une solution : intégrer des pratiques comme la cohérence cardiaque, les affirmations positives ("Je mérite de prendre soin de moi") et des moments de relaxation active, comme des promenades en pleine nature.

Ces approches issues du développement personnel encouragent les femmes à se reconnecter à elles-mêmes, car perdre du poids, c’est aussi apprendre à mieux se connaître, à s’accepter et à s’aimer.

Une approche globale et bienveillante

Les thérapeutes du bien-être ont un rôle essentiel dans l’accompagnement des femmes vers une perte de poids durable, en respectant leur physiologie. Loin des régimes restrictifs, il s’agit d’aider chacune à mieux comprendre son corps, ses besoins et les facteurs qui influencent son métabolisme.

En intégrant une approche globale prenant en compte l’équilibre hormonal, la digestion, le stress et l’alimentation, il devient possible de favoriser des changements durables. L’objectif n’est pas seulement de perdre du poids, mais aussi de retrouver énergie, confiance et bien-être.

Une démarche respectueuse du fonctionnement physiologique et des spécificités individuelles permet d’apporter un accompagnement efficace et bienveillant, contribuant ainsi à une approche plus durable de la santé et du poids.

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Julie AYME

Julie AYMÉ

Naturopathe et coach en perte de poids

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