Tant que les règles et la fertilité se déroulent bien, il est finalement assez rare que les femmes se préoccupent véritablement de leur cycle menstruel. Cependant, le déséquilibre hormonal peut s’installer insidieusement : règles douloureuses, abondantes, acné, cycles irréguliers, syndrome prémenstruel, difficulté à perdre du poids…
Mais aussi, dans les formes les plus sévères : endométriose, fibrome, syndrome des ovaires polykystiques ou encore trouble dysphorique prémenstruel !
Le déséquilibre hormonal est un cercle vicieux. Ou comme des dominos que l'on pose les uns à côté des autres : si l’un tombe, il entraîne les autres dans sa chute.
Au cœur du cycle menstruel, il y a la balance œstrogène-progestérone : deux hormones sécrétées par les ovaires, mais pas en continu. Elles s’organisent en une stratégie très complémentaire, afin de favoriser la reproduction. De fait, le cycle menstruel s’organise selon quatre phases successives, toutes interconnectées :
- La phase menstruelle : c’est à la fois le début et la fin d’un cycle menstruel. L’endomètre (la muqueuse utérine) n’est plus maintenu car les taux hormonaux ne sont plus suffisants : il se desquame et s’évacue sous la forme des règles.
- La phase folliculaire : le cerveau demande aux ovaires de se remettre au travail. Plusieurs follicules mûrissent et sécrètent des œstrogènes. La fertilité démarre déjà. Cette phase peut être courte ou s’allonger jusqu’à plusieurs mois dans les cas les plus critiques.
- La phase ovulatoire : lorsqu’un follicule est mûr, il libère l’ovule qu’il contient. C’est l’ovulation, un moment clé pour l’équilibre menstruel où la moindre complication chamboule l’équilibre hormonal. D’ailleurs, contrairement à une idée très répandue, l’ovulation ne survient pas forcément au 14e jour du cycle. Lors de cette phase, les taux d’œstrogène et de testostérone sont à leur maximum.
- La phase lutéale : elle est la suite logique de la phase ovulatoire. Ce qu’il reste du follicule après l’ovulation se transforme en corps jaune. Son rôle est de sécréter la progestérone, une hormone qui s’oppose à l’œstrogène et à la testostérone. En l’absence de fécondation, la phase lutéale se termine après 12 à 14 jours avec la chute de la progestérone.
Derrière ces mécanismes hormonaux, il y a une raison d’être : la perpétuation de l’espèce humaine. Chaque étape du cycle, chaque hormone, joue un rôle bien spécifique pour favoriser la reproduction.