L’acné hormonale est un trouble dermatologique chronique qui survient principalement lors de fluctuations hormonales, en particulier au moment de la puberté. Physiologiquement, l’acné se définit comme étant une maladie de l’unité fonctionnelle pilo-sébacée, formée par le follicule pileux auquel est appendue la glande sébacée.
Elle se manifeste par des lésions regroupant microcomédons, comédons fermés (points blancs ou microkystes) et comédons ouverts (ou points noirs). Ces derniers peuvent soit libérer leur contenu à la surface de la peau et guérir, soit engendrer une rupture de la paroi du follicule et se transformer en lésions inflammatoires avec afflux de leucocytes (papules, pustules, nodules, kystes, ou macrokystes). À noter qu’en cas d’acné hormonale, les lésions sont plus profondes et plus douloureuses, en particulier le long de la mâchoire, du menton et du bas du visage.
La présence de cicatrices est également une manifestation fréquente. Une étude sur la prévalence des cicatrices a montré que 95 % des personnes atteintes avaient au moins une cicatrice quelque part sur le visage ou le corps ! En France, cette prévalence atteint 79 % pour les personnes souffrant d’acné faciale sévère, 48 % pour celles atteintes d’acné modérée et 22 % pour celles concernées par l’acné légère. D’après les chercheurs, cela souligne la nécessité d'une thérapie adéquate, prise le plus tôt possible, dans le but de minimiser les cicatrices subséquentes causées par l'acné.
Enfin, l’acné peut également se caractériser par des souffrances psychiques. Constitutive de l’identité de chacun, la peau forme une frontière incontournable dont va dépendre la relation à soi, mais aussi la relation à l’autre. En ce sens, il est aisé d'imaginer à quel point l'acné peut affecter bien au-delà de l’apparence physique. En altérant l’apparence, une peau acnéique peut entraîner une perte d’estime de soi et parfois même, aboutir à un complexe d’infériorité. Les personnes acnéiques peuvent se sentir désavantagées dans une société mettant de plus en plus l’accent sur l’apparence. L’acné peut donc altérer la capacité à tisser des relations affectives, sociales et professionnelles et conduire à l’isolement et au repli sur soi.
Des études montrent que les personnes ayant une peau à tendance acnéique sont plus susceptibles de souffrir de dépression, d'anxiété et de phobie sociale que celles qui ne souffrent pas d'acné. Pour 60 % des femmes concernées, le retentissement psychologique de l’acné est important et constitue à part entière une source de malaise dans leur vie quotidienne. Les cicatrices causées par l’acné peuvent donc être associées à une détresse psychologique importante, en particulier chez les adolescents en pleine période de transformation physique et de recherche identitaire. Toutefois, les cicatrices d’acné peuvent aussi impacter le bien-être psychologique de l’adulte, a fortiori, lorsqu’elles demeurent sur le visage comme des stigmates d’une acné révolue.
Parallèlement, il a également été démontré qu’un traitement efficace contre l'acné possède un impact positif sur l’estime de soi, l’image du corps et les relations sociales.