Le printemps est souvent considéré comme une période de transition entre l'hiver et l'été, avec des températures qui augmentent progressivement et des journées qui s'allongent. Les jours deviennent plus chauds et plus ensoleillés, les arbres commencent à bourgeonner et les premières fleurs apparaissent, donnant aux paysages un aspect plus coloré et plus vivant.
Avec les premiers rayons de soleil et la hausse des températures, notre corps et notre esprit sont naturellement plus réceptifs à l’idée de changement et de renouveau. D’ailleurs, le printemps constitue une période de mouvement et d’évolution pour de nombreux aspects de la vie : tendances alimentaires, activités de loisirs, projets professionnels… Nous retrouvons également notre dynamisme et notre motivation pour relever de nouveaux défis.
Profitons donc de ce regain d’énergie printanier pour s’engager dans une démarche de bien-être globale, en se donnant les moyens de se sentir mieux dans notre corps et notre tête !
OPTIMISER LA RÉCUPÉRATION DE L'ÉNERGIE ET DE LA VITALITÉ APRÈS L'HIVER
Retrouver un bon dynamisme après l'hiver est un enjeu important pour de nombreuses personnes. Ainsi, il est tentant de vouloir reprendre les activités physiques intenses et de changer radicalement son alimentation, mais il est important de ne pas se précipiter et de laisser le temps à son organisme de s'adapter à la nouvelle saison.
Ainsi, il est préférable d’adopter des changements progressifs pour retrouver son énergie de manière saine et durable.
Côté alimentation, la meilleure option consiste à maintenir une alimentation équilibrée et adaptée au fil des saisons. En effet, les aliments de saison sont généralement plus savoureux et plus riches en nutriments que ceux qui arrivent à maturité durant leur transport. Ils permettent également d’apporter tous les nutriments nécessaires à l’organisme pour faire face aux besoins spécifiques de la saison en cours. Par exemple, les fruits et légumes de printemps sont riches en vitamines antioxydantes, en fibres et en minéraux qui vont aider à renforcer le système immunitaire, à éliminer les toxines accumulées pendant l'hiver et à faire le plein d’énergie.
L’alimentation du printemps doit également faire la part belle aux acides gras oméga-3 (EPA et DHA) afin de contrebalance
r les apports de l’hiver, souvent plus riches en acides gras saturés. Les aliments les plus riches en oméga-3 sont les poissons gras comme le saumon, le thon, la sardine ainsi que les oléagineux.
La micronutrition peut également jouer un rôle clé en complétant les apports alimentaires avec des nutriments spécifiques qui peuvent aider à améliorer l'énergie et la vitalité. Nous retrouvons ces derniers aussi bien en phytothérapie que dans l’alimentation quotidienne.
La gelée royale : riche en substances nutritives, la gelée royale est un véritable concentré d’énergie pour lutter contre la fatigue. Bien qu’elle soit surtout connue pour renforcer l’immunité, elle se révèle également très utile lors des changements de saison pour fortifier l’organisme. En effet, elle est utilisée depuis longtemps de manière traditionnelle pour relancer la vitalité et réduire la fatigue (aussi bien physique qu’intellectuelle).
Le ginseng (panax ginseng) : la racine de ginseng est réputée pour son action de fond sur l’organisme, avec des vertus toniques et régénérantes. La Commission européenne et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) reconnaissent son utilité pour tonifier l’organisme des personnes fatiguées ou affaiblies, pour rétablir la capacité de travail physique et de concentration intellectuelle ainsi que pour aider les convalescents à reprendre des forces. Le ginseng fait d’ailleurs partie de la famille des plantes dites « adaptogènes », c’est-à-dire capables d’exercer une fonction de régulation sur le métabolisme, permettant ainsi d’augmenter la résistance de l’organisme face à différents stress.
GÉRER LES EFFETS DU CHANGEMENT D'HEURE
Depuis 1976 en France, le début du printemps est marqué par le passage à l’heure d’été. Bien qu’il nous permette de profiter davantage de la lumière naturelle, ce changement est loin d’être anodin pour l’organisme.
En effet, cette brutale transition va induire une modification de notre horloge interne, principale responsable de la régulation de nos habitudes (sommeil, alimentation…) en fonction des cycles circadiens. À la suite du changement d’heure, un décalage se crée entre l'heure réelle et l'heure que notre corps perçoit. Par conséquent, notre horloge interne doit rapidement s’adapter à un nouveau rythme, entraînant possiblement des troubles du sommeil (insomnies, réveils nocturnes, somnolences diurnes…), de l’attention, de l’appétit ou encore des troubles de l’humeur (nervosité, agitation, impatience…).
Ces perturbations sont généralement temporaires, mais pour certaines personnes, elles peuvent durer plus longtemps et faire le lit de problèmes de santé à long terme. Il est donc important d’aider l’organisme à s'adapter plus facilement. Pour cela, il est notamment recommandé de respecter des horaires de sommeil les plus réguliers possibles, d’éviter la caféine à partir de 16 heures et de profiter de la lumière naturelle du matin pour resynchroniser son horloge interne.
Concernant la micronutrition, le tryptophane est un acide aminé nécessaire à la production de sérotonine et de mélatonine. Pour rappel, la sérotonine est une hormone qui joue un rôle important dans la régulation de l'humeur, de l'appétit et du sommeil, tandis que la mélatonine est l'hormone du sommeil qui régule les rythmes circadiens de l'organisme. Ainsi, en augmentant les niveaux de mélatonine dans l’organisme, un apport accru en tryptophane peut aider à réguler un rythme circadien perturbé et faciliter l'adaptation au changement d'heure. Il peut également aider à lutter contre les troubles de l'humeur et de l’appétit, lorsque ceux-ci sont associés à un déficit en sérotonine.
Le griffonia (griffonia simplicifolia) : Les bienfaits de cette plante originaire d’Afrique sont intrinsèquement liés à sa richesse en hydroxytryptophane (ou L-5-HTP). Étant donné son rôle dans la synthèse de la sérotonine et de mélatonine, le 5-HTP présente un fort intérêt thérapeutique pour le traitement des troubles de l’humeur, du comportement et du sommeil.
D’après la recherche, il a été prouvé que l’apport de L-5-HTP pouvait atténuer les troubles liés à l’anxiété1. Une récente étude clinique a également démontré que le L-5-HTP permettrait d’agir positivement sur les crises de panique et les terreurs nocturnes chez les enfants âgés de 3 à 10 ans2.
La mélatonine : comme nous venons de le voir, la mélatonine participe à la stabilité des rythmes circadiens, favorise l’endormissement et diminue les réveils nocturnes. Ainsi, un apport externe en mélatonine, 30 minutes à 1 heure avant le coucher, peut être recommandé pour traverser sereinement le changement d’heure et permettre au corps de se synchroniser plus facilement.
L’efficacité d’une complémentation en mélatonine a d’ailleurs été démontrée pour prévenir ou atténuer les effets d’un décalage horaire (jet lag)3. À noter qu’un apport en mélatonine ne provoque pas de diminution de la production naturelle de l’organisme. De plus, elle n’induit aucune dépendance ou accoutumance.
LUTTER CONTRE LES ALLERGIES PRINTANIÈRES
Dès que les arbres et les fleurs commencent à fleurir, les allergies aux pollens font leur grand retour. D’après l’Inserm, près de 25 % de la population française serait concernée ! Par ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu’en 2050, la moitié de la population mondiale souffrirait d’un trouble allergique4. Bien que cette affection soit généralement bénigne, elle pose donc un vrai problème de santé publique, du fait de sa fréquence et de son impact important sur la qualité de vie.
Pour lutter contre les allergies saisonnières, il est important de prendre en compte plusieurs aspects du mode de vie. Tout d'abord, l’alimentation se doit d’être saine et équilibrée afin d’apporter tous les nutriments nécessaires à l’organisme, notamment au système immunitaire. Il est donc recommandé de consommer des aliments riches en vitamines et en minéraux, tels que les fruits et légumes de saison, les légumineuses et les oléagineux. De plus, il est important de limiter la consommation d'aliments transformés et trop riches en sucre, qui peuvent perturber le système immunitaire et favoriser les processus inflammatoires.
L'exercice régulier est également un moyen efficace de lutter contre les allergies saisonnières. Toutefois, bien qu'il ne soit pas contre-indiqué dans le cas des allergies respiratoires, il est primordial d’adopter de bonnes conditions de pratique. Ainsi, il est recommandé d’opter pour des activités douces comme l’endurance fondamentale ou le renforcement musculaire profond afin d’éviter les efforts intenses favorisant l’hyperventilation. Privilégiez également les lieux peu exposés aux pollens et évitez donc les parcs ou les zones industrielles qui associent particules fines et pollens. Enfin, il est judicieux de choisir un moment de la journée où le pollen est moins présent dans l’air (tôt le matin,
en soirée ou après une averse).
Il est également possible de profiter des bienfaits de la micronutrition pour soutenir l’organisme face aux allergies printanières :
La quercétine : il s’agit d’une substance naturelle appartenant à la famille des flavonoïdes aux propriétés thérapeutiques très intéressantes. En effet, de nombreuses études ont prouvé les propriétés antioxydantes, antiallergiques et anti-inflammatoires de la quercétine (inhibition de cytokines, IgE…). Elle est particulièrement appréciée en cas de rhinites allergiques en raison de ses effets bénéfiques sur la congestion nasale, l’irritation des yeux et l’asthme5,6,7. La quercétine est naturellement présente dans certains végétaux comme les oignons rouges, les câpres ou les petits fruits rouges (groseilles, canneberges…). Toutefois, les dosages nécessaires pour profiter pleinement de ses bienfaits exigent souvent d’avoir recours à une supplémentation.
Les œufs de caille : sources de protéines de haute qualité, de vitamines et de minéraux, les œufs de caille sont également riches en ovomucoïdes et ovoinhibiteurs. Ces derniers possèdent une action inhibitrice sur les enzymes protéases à sérine, responsables de l’amplification des mécanismes immuno-inflammatoires. Ainsi, les œufs de caille inhiberaient la formation d’immunoglobulines E et la libération d’histamine (dégranulation mastocytaire). La prise de compléments à base d’œufs de caille peut donc constituer une aide efficace et naturelle pour contrer les phénomènes allergiques et atténuer leurs manifestations (démangeaisons, larmoiements, éternuements…). Ils peuvent évidemment être associés à d’autres actifs anti-inflammatoires et anti-allergiques naturels, comme la quercétine, le curcuma, le zinc et le manganèse afin de profiter de leurs effets synergiques.
SOUTENIR LA DÉTOXIFICATION DE L'ORGANISME APRÈS L'HIVER
La période hivernale est synonyme de repos pour l’organisme, mais également de stockage. D’autant plus que la tendance veut que nous mangions des repas plus riches et plus « réconfortants », notamment pour combattre la rudesse de l’hiver.
Au début du printemps, il n’est donc pas rare que l’organisme soit sujet à accumulation trop importante de toxines, dépassant les capacités de détoxification naturelles du corps. Ce phénomène se traduit par un épuisement des différents organes d’élimination (émonctoires) qui peut se manifester par une sensation de brouillard cérébral, un teint terne, une mauvaise haleine, une tendance aux migraines ainsi que par de la fatigue chronique.
Soutenir l’organisme dans son travail de détoxification permet donc de se sentir plus léger, plus clair dans sa tête et plus en forme. Pour ce faire, il est important de maintenir une bonne hydratation en buvant suffisamment d'eau tout au long de la journée afin de faciliter la circulation des fluides dans le corps et stimuler l’élimination des toxines. Mettre l’accent sur l’hydratation dès le printemps permet également de reprendre de bonnes habitudes en prévision des futures températures estivales.
Une alimentation saine et la pratique d’une activité physique régulière sont également des piliers importants de la détox. En accompagnement global, les massages drainants, le sauna ou la réflexologie peuvent aussi être recommandés.
Ainsi, en adoptant des habitudes de vie saines, il est tout à fait possible d’aider le corps à se remettre de l'hiver et à améliorer ses processus d’élimination. Toutefois, il peut aussi être intéressant de soutenir l’organisme dans cette démarche à l’aide de la micronutrition :
Le brocoli : originaire du sud de l’Italie, le brocoli est un légume particulièrement intéressant pour soutenir l’organisme dans les processus de détoxification. En
effet, le brocoli est naturellement riche en sulforaphane, un composé bioactif faisant l’objet de nombreuses données scientifiques. Le sulforaphane est réputé pour être un puissant antioxydant capable d’induire les réactions de détoxification hépatique (phase 2).
De plus, contrairement aux antioxydants directs qui sont détruits après avoir réagi avec les radicaux libres, le sulforaphane continue d'exercer son activité8. Il s’agit aussi d’un très bon neuroprotecteur anti-inflammatoire, capable de traverser la barrière hémato-encéphalique pour offrir ses bienfaits in situ. Son utilité est d’ailleurs très étudiée dans le cadre de troubles neuro-inflammatoires et de maladies neurodégénératives9,10,11.
Il est important de préciser que le sulforaphane est principalement présent sous forme de glucoraphanine (précurseur) au sein des végétaux crucifères. La transformation de la glucoraphanine en sulforaphane se fait grâce à l’enzyme myrosinase à la suite de dommages infligés à la plante (en la mâchant par exemple). Toutefois, cette conversion est influencée par de nombreux facteurs (lieux de culture de la plante, maturation…).
Pour contrer ce phénomène, BroccoRaphanin™ est un actif breveté extrait de graines de brocolis offrant une grande concentration en glucoraphanine, directement associée à de la myrosinase. Ce procédé permet d’améliorer la conversion du glucoraphanine en sulforaphane et garantie la biodisponibilité la plus optimale possible.
Les plantes drainantes : certaines plantes sont riches en actifs réputés pour soutenir les processus d’élimination de l’organisme. Elles permettent ainsi de mieux libérer des toxines accumulées et de nettoyer notre terrain pour retrouver ou maintenir notre bien-être. C’est notamment le cas des queues de cerises, riches en polyphénols et en sels de potassium, qui favorisent l’élimination rénale, ou le chardon-Marie, riche en silymarine, qui est un très bon draineur hépatique contribuant au potentiel de détoxification du foie et soutenant le bon fonctionnement hépatique.
En conclusion, le printemps est une saison idéale pour se remettre en forme et profiter des bienfaits de la micronutrition. En choisissant les bons nutriments, plantes et actifs, nous pouvons aider notre corps à se détoxifier, à retrouver de la vitalité et à améliorer notre bien-être global.
En profitant de cette période de renouveau pour prendre soin de nous, nous pouvons profiter de cette magnifique saison avec une santé optimale et un dynamisme renouvelé !
Références :
1.1.Kahn RS, Westenberg HG, et al. Effect of a serotonin precursor and uptake inhibitor in anxiety disorders; a double-blind comparison of 5-hydroxytryptophan, clomipramine and placebo.Int Clin Psychopharmacol 1987 Jan;2(1):33-45.
2.Bruni O, Ferri R, et al. L-5-hydroxytryptophan treatment of sleep terrors in children.Eur J Pediatr. 2004 163(7):402-7.
3.Herxheimer A. & Petrie KJ. (2002) Melatonin for the prevention and treatment of jet lag. Cochrane Database Syst Rev.
4.GA2LEN. Does rhinitis lead to asthma ? General practitioner. Brochure 2007.
5.Yoshimoto T, Furukawa M,et al. Flavonoids: potent inhibitors of arachidonate 5-lipoxygenase. Biochem Biophys Res Commun 1983 Oct 31;116(2):612-618.
6.Quercetin inhibits transcriptional up-regulation of histamine H1 receptor via suppressing protein kinase C-δ/extracellular signal-regulated kinase/poly(ADP-ribose) polymerase-1 signaling pathway in HeLa cells.
7.Quercetin and Its Anti-Allergic Immune Response. Jiri Mlcek, Tunde Jurikova 2, Sona Skrovankova 1 and Jiri Sochor 3. Molecules 2016, 21(5), 623.
8.J.W. Fahey and P. Talalay, « Antioxidant Functions of Sulforaphane: a Potent Inducer of Phase II Detoxication Enzymes », Food and Chemical Toxicology, 1999, vol.37 973-979.
9.Yoo IH, Kim MJ, Kim J, Sung JJ, Park ST, Ahn SW. The Anti-Inflammatory Effect of Sulforaphane in Mice with Experimental Autoimmune Encephalomyelitis. J Korean Med Sci. 2019 Jul 22;34(28):e197.
10.Morroni F, Tarozzi A, Sita G, Bolondi C, Zolezzi Moraga JM, Cantelli-Forti G, Hrelia P. Neuroprotective effect of sulforaphane in 6-hydroxydopamine-lesioned mouse model of Parkinson's disease. Neurotoxicology. 2013 May;36:63-71..
11.Zhou Q, Chen B, Wang X, Wu L, Yang Y, Cheng X, Hu Z, Cai X, Yang J, Sun X, Lu W, Yan H, Chen J, Ye J, Shen J, Cao P. Sulforaphane protects against rotenone-induced neurotoxicity in vivo: Involvement of the mTOR, Nrf2, and autophagy pathways. Sci Rep. 2016 Aug 24;6:32206.