La nutrition et votre santé

La thérapie olfactive : pour qui, pourquoi, comment faire et quand commencer ?

Rédigé par Nicolas PINELLI
17/09/2025
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Dès 5 000 ans avant Jésus-Christ, les Égyptiens, les Grecs et les Romains avaient déjà compris l'importance des senteurs et les bienfaits des parfums pour profiter des délices de la vie, lors de rituels religieux ou de repas festifs.

Par exemple, l’odeur de la myrrhe à la fois épicée, sucrée et anisée fut une résine très recherchée, en provenance d'un arbre cultivé en Somalie, en Éthiopie et en Afrique du Sud.

Elle était très prisée par les Égyptiens lors des embaumements, qui la définissaient comme « chaude, mordante, avec un pouvoir astringent et [une] amertume »[1].

On retrouve également dans la littérature antique de nombreuses descriptions comme les huit parfums du temple de Salomon, les parfums profanes de Jérusalem, de leur usage en cosmétique, en pharmacopée, pour les préparations culinaires, les relations amoureuses et les cérémonies sacrées.

De même, les aromates crétois servaient pour soulager, guérir, de condiments, d’épices aphrodisiaques ou même de poisons. N’oublions pas que le mot "Pharmakon" trouve ses racines dans le grec ancien, "phar" et "ma" (signifiant "qui se coupe"), et fait référence à des plantes ayant le pouvoir de guérir ou de tuer. De plus, le mot parfum vient du latin perfumum, ce qui veut dire à travers la fumée, car il s’agissait d’abord d’honorer les dieux.

D’ailleurs, selon la légende, le Dieu Osiris respirait le parfum des âmes. La composition odorante la plus célèbre des officines égyptiennes est le koupi-t ou kyphi, une composition odorante jusqu’à 50 ingrédients à fumiger (cannelle, myrrhe, baies de genièvre, bois de santal…), que les médecins-guérisseurs utilisaient dans leur pratique pour en faire des remèdes lors d’affections pulmonaires, hépatiques et intestinales.

Les Égyptiens procédaient également à leur combustion en l'honneur du dieu Rê (créateur de l'univers) pour favoriser des vertus curatives et magiques.

LES DÉBUTS DE LA PHARMACOPÉE

Des botanistes, herboristes, naturalistes, chercheurs, guérisseurs, apothicaires et alchimistes ont tenté de percer en vain les mystères de l’odorat. On retrouve plusieurs traditions remontant à l’Égypte antique, qui ont été transmises aux civilisations grécoromaines, chrétiennes et musulmanes.

L’orient (Chine, Inde) va aussi s’intéresser à la médecine et développer la pharmacopée à partir du Ve siècle avant J.-C. Plus tard, parmi les premières classifications des odeurs, on retrouve notamment celle d’un célèbre médecin et pharmacien tunisien, le docteur Ahmed Ibn al-Jazzar (898-980) ayant vécu au Xe siècle. Pendant l’antiquité, on utilisait essentiellement la méthode de l’enfleurage. Cela consistait en une macération (à froid ou à chaud par le soleil ou par un feu de bois) de substances aromatiques baignant dans une matière première grasse pour en récupérer des odeurs. Les huiles essentielles et végétales, les eaux florales et les onguents thérapeutiques étaient souvent élaborés de manière empirique.

Le Dieu Osiris respirait le parfum des âmes

En France, il faudra attendre le XIIIe siècle lorsque le célèbre médecin Arnaud de Villeneuve (1240-1311) invente la distillation alcoolique avec un premier parfum appelé ‘‘la Reine de Hongrie" à partir du romarin, d’un mélange d’alcool et d’eau.

En médecine médiévale, Guy de Chauliac, un chirurgien et médecin français, très réputé au XIVe siècle, recommande l’usage de plantes médicinales pour de nombreuses affections et notamment pendant l’épidémie de la peste noire (de 1348 à 1352).

C’est ensuite en 1593 à Montpellier que va naître le premier jardin botanique pour le traitement médicinal par les plantes. Aujourd’hui, les procédés et les moyens des producteurs de plantes médicinales et aromatiques ont beaucoup évolué.

De même, le parfumeur est devenu un créateur, un analyste, un chimiste, un "nez" qui assemble intuitivement et fait interagir des fragrances pour composer des accords olfactifs.

DES CONSTATATIONS CLINIQUES ET EMPIRIQUES

La fonction olfactive va interpeller les médecins lorsqu’un premier cas de perte totale et brutale de l’odorat (anosmie) est décrit en 1864 par le Dr John Hughlings Jackson (1835-1911), neurologue britannique, après une chute de cheval de l’un de ses patients.

Plus tard, le Dr William Ogle publie en 1870, un descriptif d’une anosmie consécutive à une blessure à la tête avec perte complète de l’odorat. En 1873, le Dr J.W Legg observe qu’un traumatisme crânien (chute de charrette) d’un patient entraîne une parosmie (perversion de l’odorat), attribuée à une confusion olfactive. Son patient ressentait une odeur permanente de gaz.

Quelques années plus tard, un autre médecin, le Dr F.B. Hofmann, dans sa théorie sur l’odorat, précise que cette notion de parosmie est une sensation erronée en réponse à certains stimuli.

Les docteurs anglais et américains Andrew Taylor Still (1828-1917), Harold I. Magoun (1898-1981), William Garner Sutherland (1873-1954), fondateurs de l’ostéopathie, avaient également décrit au XIXe siècle des cas d’anosmies en rapport avec des dysfonctions de l'ethmoïde en parlant d’un « possible encombrement de la lame criblée […] perturbant la fonction du nerf olfactif »[1].

En France, il faudra attendre le livre du docteur Frédéric-Justin Collet (1870-1966), publié en 1904 sur les troubles de l’odorat. Ensuite en 1931, dans un « Précis d'Oto-Rhino-Laryngologie » des docteurs Georges Laurens, Maurice Aubry et André Lemariey, des troubles du goût, de l'odorat et respiratoires sont répertoriés et montrent les relations causales avec différentes pathologies.

QUELLES SONT LES DIFFÉRENTES DYSOSMIES ?

La dysosmie est une altération de la fonction olfactive (FO). Lorsque tout va bien, on parle de normosmie (fonction normale). Or, la frontière entre un état normal et la pathologie n’est pas toujours aussi évidente à définir pour le clinicien.

En effet, il existe de nombreuses origines pour les troubles de l’odorat (TO) ; physiologiques, pathologiques, psychologiques, environnementales ; ce qui ne facilite pas la recherche étiopathogénique. Néanmoins, on distingue deux types de TO. Des TO quantitatifs (hyposmie ou anosmie) qui sont les plus nombreux, et/ou des TO qualitatifs comme la parosmie (perversion), la phantosmie (hallucination) et la cascosmie (perception désagréable ayant une origine interne). Ils peuvent se manifester conjointement ou séparément, selon les causes généralement complexes et multifactorielles.

Par ailleurs, l’altération physiologique de la fonction olfactive, liée à l’âge, appelée la presbyosmie (PBO) peut s’associer à un TO pathologique. Or, environ 5 % des individus seraient anosmiques et 20 % des personnes majeures souffriraient actuellement d’hyposmie. De plus, la PBO toucherait au moins 50 % des seniors en bonne santé de 65 à 80 ans et au moins 75 % des individus de plus de 80 ans, avec une dégradation possible dès l'âge de 60 ans.

Cette dégénérescence s’explique en partie par divers processus tels que la réduction du nombre et de la qualité des récepteurs olfactifs, une dégradation de l'obstruction nasale ou encore des lésions progressives de l'épithélium olfactif causées par des infections virales répétées.

QUELLES SONT LES CAUSES ?

Une récente publication du célèbre Professeur Thomas Hummel sur les causes les plus fréquentes de dysfonctions olfactives acquises en oto-rhino-laryngologie nous donne la répartition suivante : 67 % affections sinunasales (inflammations du nez et des sinus nasaux, troubles respiratoires non inflammatoires) ; 14 % infections virales des voies respiratoires supérieures ; 8 % idiopathiques ; 6 % traumatiques ; 3 % iatrogène[2]. Par exemple, une parosmie survient généralement à la suite d’une infection, tandis qu’une phantosmie peut résulter d'un traumatisme crânien ou d’un trouble psychiatrique.

Parmi les infections sinunasales, la polypose naso-sinusienne est considérée comme la cause la plus fréquente de dysosmies par altération de l’aéroportage, d’origine obstructive liée en partie à un processus œdémateux situé au niveau de la fente olfactive.

Toutefois, de nombreuses dysosmies sont décrites dans d’autres processus physiopathologiques et troubles de neurodéveloppement.

C’est notamment le cas avec les maladies endocriniennes (syndrome de Kallmann, aménorrhée primaire, diabète, obésité, insuffisances rénales), dans certains cancers ou après un traitement de chimiothérapie, en neurologie (maladies d’Alzheimer et de Parkinson, sclérose en plaques, fibromyalgie), en pédiatrie (syndrome Charge, TDAH…). En effet, dans les maladies de Parkinson et d'Alzheimer un TO peut apparaître 10 à 15 ans avant les signes cliniques. Or, les bilans olfactifs ne font pas partie des investigations cliniques actuelles alors qu’ils pourraient apporter des informations précieuses aux neurologues et gériatres pour favoriser une prise en charge plus précoce des patients...

Des expositions à des toxines (nuisances olfactives professionnelles et environnementales) et les maladies mentales (schizophrénie, bipolarité, dépression, syndromes de référence olfactive et Gilles de la Tourette) ne sont pas épargnées par les TO. Certains médicaments et des opérations chirurgicales peuvent également s’accompagner de TO transitoires et plus ou moins réversibles.

Parfois, le médecin ne retrouve pas de cause, on parle alors de TO idiopathique. Dans certains cas, les personnes sont incapables de reconnaître les odeurs, même si elles peuvent les sentir. Il s’agit alors d’une agnosie olfactive laquelle est souvent consécutive d’un AVC. 

On parle également de synesthésie olfactive lorsque des odeurs évoquent des perceptions olfactives à partir d’une autre modalité sensitivosensorielle. Ce phénomène s’observe notamment chez certains artistes, des scientifiques et des individus ayant un trouble du spectre autistique.

QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES ?

Plusieurs études ont montré qu’une altération de la FO augmente les risques d'accidents (domestiques et professionnels) et de mortalité. Une étude américaine, de 2005 à 2011, auprès de personnes âgées entre 57 et 85 ans [3] a montré que le risque de décès était quatre fois plus élevé en cas d’anosmie (39 %) comparativement à une normosmie (10 %).

De plus, la probabilité de subir un accident domestique est estimée à 37 % pour des individus anosmiques alors que le risque est de 19 % en l’absence de TO. Ces accidents comprennent essentiellement des activités de cuisine (de 45 à 63 %) p. ex., consommation d’aliments avariés, des fuites de gaz (de 23 à 47 %) et des incendies (de 7 à 26%)[4]. De même, un TO peut également nuire à la qualité de vie, changer les habitudes alimentaires, favoriser une obésité, une hypertension artérielle (supplémentation en sel), un diabète, réduire les interactions sociales (partage de repas entre amis), nuire aux relations sentimentales et amoureuses.

Par ailleurs, près de 30 % des personnes dysomiques peuvent développer un syndrome dépressif, alors que seulement 25 % d'entre elles ont réellement conscience de leur TO. Enfin, des dysgueusies (trouble du goût) peuvent s’associer aux dysosmies que le praticien doit prendre en compte lors d’un bilan de l’odorat.

DU BILAN OLFACTIF AU MODÈLE EPIGOVA

Les tests de l’odorat reposent en grande partie sur l’olfactométrie subjective, avec trois critères : la détection, l'identification et la discrimination de molécules olfactives. Les tests internationaux évaluent essentiellement des TO quantitatifs à partir de l’ortho-olfaction et plus rarement de la rétro-olfaction.

C’est pourquoi, nous avons développé le PN test © en 2017 (validé, publié, dépôt de brevet) pour analyser à la fois des TO quantitatifs et qualitatifs, de l’ortho-olfaction et de la rétro-olfaction[5]. Notre bilan olfactif s’appuie notamment sur une approche phénoménologique et lexicale avec des échelles (valence émotionnelle, indicateurs de familiarité et de fatigue cognitive) et sur une recherche d’une typologie d’erreurs olfactives.

Ce n’est pas un diagnostic médical, ni un bilan psychologique mais une démarche en sciences humaines et sociales. Par ailleurs, nous complétons notre bilan par une analyse qualitative des perceptions EPIGOVA® (Extéroception, Proprioception, Intéroception, Goût, Odorat, Vue, Audition).

*L'olfactologue est un expert qui étudie l'odorat humain et animal, ainsi que la perception des odeurs. Ce professionnel analyse les mécanismes de détection et d'interprétation des molécules odorantes par le système olfactif. Les compétences de l'olfactologue s'étendent à divers domaines tels que la parfumerie, l'industrie agroalimentaire, l'environnement et la santé. Il peut participer à la création de fragrances, améliorer la qualité olfactive des produits ou évaluer les nuisances olfactives. En outre, l'olfactologue peut travailler dans la recherche, contribuant à la compréhension des mécanismes olfactifs et leurs implications sur le comportement, la mémoire et les émotions. © lalanguefrancaise.com

Ce modèle a l’intérêt de considérer l’ensemble des perceptions multisensorielles tout en précisant les interrelations entre chacune d’entre elles.

L’objectif est de comprendre les liens entre les différentes perceptions sensitivo-sensorielles pour ensuite les associer à des stimulations plurisensorielles, dans un protocole de thérapie olfactive[5].

En effet, les neurosciences attestent l'existence d'interactions neurophysiologiques entre les diverses zones du cerveau dédiées à chacun des sens.

De plus, nous savons que l'activation de ces zones cérébrales est perceptible lors de tâches multisensorielles, qu'elles soient imaginées (p. ex., avec la méditation, l’hypnose Ericksonienne ou la préparation mentale) ou réellement accomplies influençant ainsi la plasticité cérébrale, les activités cognitives et la santé d’une manière générale (état de bien-être physique, mental et social)[2].

EXISTE-T-IL DES SOLUTIONS ?

La thérapie olfactive (THO) (éducation ou rééducation) a montré son utilité lors de la pandémie de Covid-19. D’une part, nous savons que les neurones olfactifs possèdent une capacité de régénération spontanée durant toute la vie (cycles de 30 à 60 jours).

D’autre part, les THO sont des « stratégies de traitement sûr et efficace, en particulier dans les troubles olfactifs post-infectieux et post-traumatiques. »[6]. De même, la Société Française d’ORL et de Chirurgie de la Face et du Cou3 précise : « en l'absence de comorbidités associées, la mise en route précoce d'une rééducation olfactive permet une récupération de l'odorat même tardive chez la plupart des patients atteints d'anosmie post-virale. […] La rééducation olfactive est actuellement le traitement le plus efficace et le plus sûr dans cette indication. La finalité et l'objectif de cette rééducation doivent être expliqués au patient afin qu'il puisse y adhérer. Elle doit être initiée le plus rapidement possible. Plus tôt cette rééducation est commencée, meilleurs seront les résultats ». 

La THO doit donc s’appuyer sur un bilan personnalisé et préciser le nombre et une typologie d’échantillons, un protocole avec des stimulations pluriquotidiennes adaptées à chaque personne.

LES AUTRES DOMAINES CONCERNÉS PAR L’ODORAT

Aujourd’hui, l'odorat s’avère être un outil précieux pour plusieurs spécialistes tels que les œnologues, les sociologues, les parfumeurs, les torréfacteurs, les fromagers, les olfactologues*, les chimistes, les pompiers, les chefs cuisiniers et les criminologues.

Dans l'univers complexe et raffiné de la parfumerie et de la cosmétique, on compte sept grandes familles olfactives (hespéridés, fougères, florales, chyprées, boisées, ambrées orientales et les cuirs), sur lesquelles s’est construit l'art de la création de parfums.

Dans le monde fascinant de l’œnologie, les arômes du vin sont aussi classés en différentes familles qui reflètent leur complexité et leur richesse. Elles sont déterminées selon le terroir, le cépage, la vinification et le vieillissement, comprenant le plus souvent des notes fruitées, florales, épicées, animales, balsamiques, boisées, empyreumatiques, minérales et chimiques.

Dans le domaine de la criminologie, les témoignages des victimes, des violenteurs ou des auteurs de crimes peuvent aussi livrer des pistes olfactives (odorologie judiciaire).

En médecine environnementale et du travail, on évoque l'hypersensibilité chimique multiple (SCM), qui peut se manifester par une réaction amplifiée à certaines odeurs (fatigue chronique, nausées, vertiges, migraines) due à une multitude de substances chimiques (produits d'hygiène et d’entretien, particules fines, pesticides…).

De même, les nuisances olfactives sont reconnues comme un trouble de voisinage (décharge, incinération d’ordures ménagères, stations d’épuration) que l’olfactologue peut aider à évaluer.

CONCLUSION

Les odeurs fascinent depuis plusieurs siècles différents professionnels. Pourtant, les molécules chimiques et la neurophysiologie olfactive n’ont pas encore livré tous leurs secrets.

Aujourd’hui, les tests d'olfactométrie subjective permettent d’identifier une dysosmie. Les résultats apportent des informations précieuses telles que des indicateurs précoces de maladies.

En effet, une altération de la fonction olfactive peut non seulement apparaître au cours de stades précliniques, mais annoncer un processus de déclin, augmenter les risques de maladies professionnelles, d'accidents domestiques et de mortalité.

L’altération de l’acuité olfactive peut aussi affecter, à plus ou moins long terme, la qualité de vie, le moral et les interactions sociales. Or, les bilans et la thérapie olfactive ont montré leur utilité pour une variété de maladies et de syndromes.

De plus, la THO améliore non seulement l’acuité olfactogustative mais aussi les capacités cognitives, la mémoire, le bien-être et l’état nutritionnel des personnes dysosmiques.

L'olfaction, fréquemment perçue comme le sens le plus énigmatique, intervient également dans divers secteurs spécialisés tels que la criminologie, les médecines vétérinaire et environnementale.

Cependant, les TO ne sont pas toujours bien repérés comparativement aux altérations des autres systèmes sensoriels comme la vue ou l’audition, en partie du fait d’un manque de standardisation des pratiques évaluatives et d’une politique de santé publique très insuffisante dans ce domaine.

Enfin, l’évolution de l’e-santé et l'intégration des technologies numériques ont permis d’appréhender certaines problématiques sociétales.

Par exemple, des corrélations avec la fonction olfactive sont toujours à l’étude pour la dépression, le stress post-traumatique, les addictions, les paralysies, les cancers (détection avec des chiens et des fourmis entraînés), les troubles du sommeil et de l’appétit.

De notre point de vue, les naturopathes sont bien placés pour utiliser la THO afin d'apporter une aide précieuse à certains de leurs patients.

De plus, leurs participations à des recherches scientifiques pourraient ouvrir de nouvelles perspectives et faire émerger des applications utiles dans le champ des connaissances transdisciplinaires.

Livre : "L'odorat et ses mystères..."

Cet ouvrage nous plonge dans l’histoire fascinante des odeurs et dans les secrets de l’odorat à travers les époques. Il s’appuie sur les résultats de plus d’un millier d’études scientifiques internationales et sur de nombreux témoignages d’experts, de médecins et de chercheurs. On sait désormais que les troubles de l’odorat peuvent être liés à différentes maladies, à certains déséquilibres ou encore à des phénomènes difficiles à expliquer. L’auteur montre ainsi comment les odeurs peuvent contribuer, grâce à des gestes simples, au maintien d’une bonne santé. Sa méthode EPIGOVA met en lumière l’importance d’évaluer régulièrement l’odorat et l’intérêt des thérapies olfactives dans les domaines de la santé, de l’éducation et du travail.

Nicolas PINELLI

PhD, ND, MDAM, DO – Naturopathe, Chercheur et Olfactologue

Sources : 

(1) Magoun Harold I, L’ostéopathie dans la sphère crânienne, traduit par Julie Saint-Pierre et Philippe Druelle, éditions Spirales, 1994, collection Tradition et recherche en ostéopathie, 368 p.

(2) Hummel T, Liu DT, Müller CA, Stuck BA, Welge-Lüssen A, Hähner A. Olfactory Dysfunction: Etiology, Diagnosis, and Treatment. Dtsch Arztebl Int. 2023 Mar 13;120(9):146-154. DOI : 10.3238/arztebl.m2022.0411. PMID: 36647581; PMCID: PMC10198165. 

(3) Pinto JM, Wroblewski KE, Kern DW, Schumm LP, McClintock MK (2014) Olfactory Dysfunction Predicts 5-Year Mortality in Older Adults. PLoS ONE 9(10): e107541. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0107541.

(4) (a) Bonfils P., Faulcon P., Tavernier L., Bonfils N. A., Malvinvaud D. Home accidents associated with anosmia. Presse Med. 2008 May;37(5 Pt 1):742-5. DOI : 10.1016/j.lpm.2007.09.028. Epub 2008 Mar 10. French. PMID: 18329839. Accidents domestiques chez 57 patients ayant une perte sévère de l’odorat, La Presse Médicale, Volume 37, Issue 5, Part 1, 2008, pp 742-745, ISSN 0755-4982, https://doi.org/10.1016/j.lpm.2007.09.028

(b) Landis B.N., Lacroix J.-S. Pathologie de l’odorat. Traité d’ORL. Flammarion, 2008. ISBN: 978-2-2570-0005-7.

(c) Santos DV, Reiter ER, DiNardo LJ, Costanzo RM. Événements dangereux associés à une altération de la fonction olfactive. Arc oto-laryngol Tête Neck Surg. 2004 Mar ; 130(3):317-9. DOI : 10.1001/archotol.130.3.317. PMID : 15023839.

(5) Pinelli, 2017 (a) (b), 2018 (c), 2023 (d), 2024 (d)

(a) Pinelli N. J-B. , Évaluation des marqueurs olfactifs, représentation en une, deux, trois dimensions d’une typologie olfactive et d’une dysosmie, INPI, Brevet n° FR1771222 – déposé le16/11/2017.

(b) Michel, F-B., Pinelli, N. J-B., Maladie d’Alzheimer : un nouveau test et une piste de traitement, Psychiatrie, Sciences humaines, Neurosciences, vol. 15, no. 4, 2017, 39-49.

(c) Pinelli, N. J-B., La rééducation olfactive : une nouvelle méthode pour les kinésithérapeutes. Actu’Alizé N°48 – 03/2018 26-31.

(d) Pinelli N. J-B., Une nouvelle thérapie olfactive pour les maladies neurodégénératives, doctorat naturopathie, Collège supérieur de naturopathie du Québec, Canada, 2023, 94 p.

(e) Nicolas J-B Pinelli L’odorat et ses mystères… Tome 1 : La thérapie olfactive selon la méthode EPIGOVA, Éditions Ermengaud, 1re Ed, déc. 2024, 404 p., ISBN 978-2-955-9445-16

(6) Damm M, Schmitl L, Müller CA, Welge-Lüssen A, Hummel T. Diagnostik und Therapie von Riechstörungen [Diagnostic et traitement de la dysfonction olfactive]. HNO. avril 2019 ; 67(4):274-281. Allemand. DOI : 10.1007/S00106-019-0614-X. PMID : 30725125.