Les mesures hygiéno-nutritionnelles face à l’ostéoporose

L’ostéoporose est une pathologie qui concerne de plus en plus de personnes et notamment des femmes à partir de la ménopause. En effet, 1 femme sur 4 serait concernée par l’ostéoporose à partir de la périménopause.

Avant d’aborder comment les mesures hygiéno-nutritionnelles peuvent prévenir et/ou accompagner ce type de terrain, il est important de mieux comprendre de quoi il en retourne exactement quand on parle d’ostéoporose.

Que signifie l’ostéoporose ?

L’ostéoporose est une maladie du squelette.

Elle se caractérise d’une part par une diminution de la densité osseuse et d’autre part par une détérioration de la structure interne du tissu osseux. Il y a carence minérale et affaiblissement de la microarchitecture osseuse.

Pourquoi est-il si important de veiller au bien-être de ses os ?

Les os assurent de nombreux rôles biologiques. Ainsi :

• Le squelette constitue la charpente et donne la forme de chaque personne,
• Les os accompagnés des muscles, des tendons et des articulations permettent la locomotion,
• Les os constituent la réserve minérale la plus importante du corps humain notamment avec le phosphate de calcium. 99 % du calcium du corps humain se situe au niveau des os,
• Les os participent à la régulation de la calcémie, le 1 % restant de calcium qui se situe au niveau sanguin,
• Les os interviennent dans la formation des globules sanguins.

Comment est organisé le tissu osseux ?

Le tissu osseux est un tissu conjonctif composé de 4 acteurs que sont :

La partie organique

Cette partie organique est la matrice osseuse faite de protéines dont le collagène à 95 %, d’autres protéines que sont les glycoprotéines, les protéoglycanes, d’eau et d’électrolytes. Cette partie n’étant donc pas minéralisée, elle est dite organique.

La partie minérale ou inorganique

L’ossification se produit sur la trame protéique par la fixation de minéraux. Cette partie devient ainsi inorganique et c’est la fixation des minéraux sur la trame protéique qui confère à l’os sa solidité. Le calcium joue un rôle majeur dans l’ossification. Sont également présents d’autres minéraux mais en plus petites quantités comme le magnésium, le sodium et le potassium pour les plus importants.

La partie vasculaire et innervée

Le tissu osseux est largement vascularisé et innervé et c’est la raison pour laquelle une fracture est si douloureuse.

La partie cellulaire

Les ostéoblastes et les ostéocytes

Ce sont des cellules ostéoformatrices.

Les ostéoblastes participent à la fabrication de la matrice extracellulaire, la partie organique de l’os, ainsi qu’à sa minéralisation, partie inorganique de l’os.

Lorsque l’os se développe, il bloque les ostéoblastes dans les lacunes des travées osseuses. À ce stade, les ostéoblastes ont maturé et deviennent des ostéocytes. Les ostéocytes ont pour rôle d’entretenir le tissu osseux de par leur capacité à synthétiser des fibres de collagène et à participer à la minéralisation.

Les ostéoclastes

Ce sont de très grosses cellules conjonctives situées à la surface de l’os qui déconstruisent les travées osseuses.

Comment se manifeste l’ostéoporose ?

L’ostéoporose se développe généralement sans symptôme douloureux. En revanche, des manifestations corporelles telles que la perte de quelques centimètres au niveau de la taille et/ou l’apparition d’une cyphose peuvent laisser suspecter un dysfonctionnement du système osseux.

La fracture osseuse reste LA complication de la maladie constituant toute la gravité de l’ostéoporose.

La fracture osseuse peut revêtir différentes formes. Il peut s’agir de fractures suite à un traumatisme à bas ou fort niveau d’énergie ou bien de fractures dites spontanées sans que l’os n’ait été choqué.

Quelles sont les causes de l’ostéoporose ?

À ce jour, il semble que toutes les causes de l’ostéoporose n’aient pas été identifiées.

Parmi les causes les plus communément invoquées (liste non exhaustive), on retiendra :

• Le vieillissement cellulaire,
• La carence œstrogénique chez la femme à l’âge de la ménopause,
• La carence en DHEA,
• Les dysthyroïdies,
• Les troubles de l’appareil digestifs,
• Les maladies inflammatoires,
• L’anorexie,
• La prise de corticoïdes sur le long terme.

Il est à noter que les causes sont souvent imbriquées les unes dans les autres.

Quelles sont les mesures naturopathiques qui peuvent être mises en place ?

L’hygiène alimentaire

L’alimentation est un axe de travail majeur dans un contexte d’ostéoporose. L’ostéoporose est une pathologie qui est associée, d’un point de vue naturopathique à un déséquilibre acido-basique.

Sans aller sur le terrain de la biochimie, l’équilibre acido-basique est respecté dans une assiette dès lors que la portion d’aliments basifiants est légèrement dominante par rapport à celle d’aliments acidifiants.

Or il s’avère que bien souvent l’inverse se produit lorsque le contenu de l’assiette est analysé.

Les aliments acidifiants sont réellement des faux amis car leur goût n’est pas acide. En revanche, une fois digérés, ils génèrent des acides.

C’est le cas par exemple de la viande, des produits laitiers, des légumineuses et des céréales.

Le problème est qu’il n’est pas possible d’éliminer tous les aliments acidifiants de l’assiette car ils ont d’autres intérêts nutritionnels dont le corps a besoin pour fonctionner.

Comment organiser l’assiette tout en tenant compte de l’équilibre acido-basique ?

Pour équilibrer le contenu de l’assiette, il est donc important d’apporter des légumes en quantités dominantes. La majorité des légumes est extrêmement basifiante. C’est la règle de base à garder en tête.

Ensuite, il est toujours possible d’affiner en favorisant les aliments les moins acidifiants par rapport à ceux qui le sont davantage et avoir recours à l’indice PRAL.

Parallèlement à l’assiette, une complémentation alimentaire peut être envisagée pour parvenir à cet équilibre. Il est alors possible d’opter pour Stop’acide®.

Comment sélectionner les aliments particulièrement intéressants pour leurs apports en minéraux et en vitaminiques ?

De nombreux micronutriments s’avèrent indispensables à la formation et au maintien du tissu osseux.
Il s’agit avant tout du calcium, du magnésium, du zinc, du silicium et des vitamines D, C, B6 et K.

Le calcium

Le calcium est présent dans les os à hauteur de 99 % et il convient d’avoir un apport suffisant de calcium de manière quotidienne.

Le calcium est apporté par l’alimentation. Les produits laitiers sont riches en calcium mais les produits laitiers sont particulièrement acidifiants et la biodisponibilité du calcium qu’ils contiennent reste très controversée. D’autres sources de calcium non laitières de calcium sont possibles. Il s’agit notamment des amandes, des crucifères, du navet, des poissons gras et du wakamé.

D’autre part, il faut savoir que l’absorption du calcium est réduite :

• Par les aliments riches en phytates (haricots, blé complet, son, soja et maïs),

• Par les aliments riches en oxalates (épinards, oseille, rhubarbe, figues et cacao),

• Par les aliments riches en phosphore (boissons industrielles, protéines animales, légumineuses),

• Chez la femme ménopausée, l’absorption du calcium est plus difficile à cause de la baisse des œstrogènes,

• Sans magnésium, sans vitamine K, le calcium peut se déposer là où l’on ne l’y attend pas à savoir dans les artères, les articulations, les reins ou le cerveau,

• La caféine et l’excès de phosphore augmentent l’excrétion urinaire du calcium.

Le magnésium

Le magnésium lutte contre le vieillissement cellulaire et prévient des maladies dégénératives. Un déficit en magnésium accélère le vieillissement prématuré favorisant ainsi l’accélération de la résorption osseuse. D’autre part, le magnésium contribue à la fixation du calcium sur les os et empêche son dépôt dans les tissus mous.

Plus de la moitié du magnésium de l’organisme se trouve dans les os.

L’augmentation de certains aliments avec parallèlement la réduction du stress permettent d’améliorer le statut en magnésium. Consommer des céréales complètes, des légumes secs, des patates douces, des châtaignes, des bananes, des fruits oléagineux, des petits poissons gras. Toutefois si la carence est importante, la complémentation alimentaire en magnésium est à envisager.

Le zinc

Le zinc est requis pour la multiplication des ostéoblastes et la synthèse du collagène de la trame osseuse. Sa carence favorise l’ostéoporose. Les produits riches en zinc sont les huîtres, les crustacés, les poissons, le foie, les fruits oléagineux.

Le silicium

Le silicium stimule la production de collagène et facilite la fixation du calcium. On trouve le silicium en quantités variables dans les aliments issus du règne végétal et surtout dans les céréales.

La vitamine D

La vitamine D est nécessaire à l’absorption intestinale du calcium. Elle permet également à la trame osseuse de bien fixer le calcium.
La synthèse endogène de vitamine D et son apport via l’alimentation peuvent ne pas être suffisants pour répondre aux besoins du corps et pour éviter les risques d’ostéoporose en particulier chez la personne âgée.

Une supplémentation en vitamine D est bien souvent recommandée mais par prudence, il est toujours possible de faire réaliser un dosage sanguin.

La vitamine C

La vitamine C surnommée reine des vitamines a de nombreuses vertus. Au niveau du système osseux, la vitamine C est indispensable à la synthèse du collagène. La carence en vitamine C affaiblit la charpente osseuse. Les aliments riches en vitamine C sont les kiwis, la papaye, le pamplemousse rose, l’orange, le citron, les fraises, les groseilles, les cassis, les poivrons, le chou-fleur, le chou de Bruxelles, le brocoli, le cresson, le persil.

La vitamine B6

La vitamine B6 est nécessaire au métabolisme des protéines. Elle agit en tant que cofacteur à la réunion des fibres de collagène de la trame osseuse.

La vitamine K

La vitamine K permet d’activer la synthèse de l’ostéocalcine, une glycoprotéine de la matrice osseuse et de favoriser la fixation du calcium sur cette partie organique. D’autre part, la vitamine K potentialise le travail de la vitamine D.

La complémentation alimentaire

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L’hygiène émotionnelle

Les émotions négatives récurrentes, les croyances limitantes et un sommeil non réparateur participent à faire dysfonctionner le métabolisme osseux. Calmer le mental, habiter davantage le moment présent permettent d’appréhender les situations génératrices de stress avec un meilleur recul.

Les fleurs de Bach agissent comme des draineurs de résidus émotionnels. Quelques exemples de fleurs pouvant être intéressantes :

• La fleur de Bach n° 5 Plumbago / Cerato : manque de confiance dans son intuition, s’en remet à l’avis d’autrui.
• La fleur de Bach n° 19 Mélèze / Larch : manque de confiance en soi.
• La fleur de Bach n° 33 Noyer / Walnut : sensibilité aux ambiances, influences et idées extérieures.
• Fleurs de Bach n° 39 Élixir d’urgence / Rescue Remedy : effet calmant et stabilisant sur les émotions pour affronter les situations de stress.

La complémentation alimentaire, quant à elle, peut se faire grâce au produit Destressil.

L’hygiène physique

L’hygiène physique à savoir tout simplement bouger de façon à générer des contraintes mécaniques est indispensable pour optimiser le travail des ostéoblastes, les cellules qui construisent l’os.

L’hygiène émonctorielle

Les émonctoires, terme technique couramment utilisé par les naturopathes, sont tout simplement les portes de sortie de l’organisme pour se libérer de ses toxines et déchets.

Il est particulièrement important pour ne pas majorer les risques d’acidification du terrain de veiller à avoir des émonctoires opérationnels.

Que sont exactement les émonctoires ?

Il s’agit des reins, des intestins, de la peau, du foie et des poumons. Ces 5 portes de sortie sont là pour "assainir" quotidiennement l’organisme pour éviter toute forme d’"encrassement". Des aliments, des plantes, des compléments alimentaires peuvent être aidants dès lors que les éliminations quotidiennes sont considérées comme étant insuffisantes.

Conclusion

En optimisant la composition de l’assiette, en éliminant suffisamment, en bougeant et en prenant du recul face aux situations stressantes, il est possible d’améliorer son terrain et d’agir de façon bénéfique pour le tissu osseux.  

Les conseils indiqués ci-dessus sont une liste non exhaustive des possibilités d’accompagnement. Ils ne remplacent aucunement un traitement médical ou un avis allopathique.       

Cet article a été rédigé par Véronique Geronutti Naturopathe www.naturopathe-geronutti.fr